D.Khaled Al Mosleh est l’invité du programme télévisé « Ils t’interrogent », il répond aux questions des téléspectateurs en direct chaque mardi
à 20H30 (heure de la Mecque).
العلماء بين الدور المنشود والدور المفقود
Louange à Allah, le Seigneur de l’Univers, que la paix et la bénédiction d’Allah soit sur celui qu’Il a envoyé comme miséricorde pour l’Univers, notre Prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Toute personne connaissant un tant soit peu l’Islam sait que ses savants ont une position élevée, un statut prestigieux et un mérite incomparable à tel point qu’aucune autre catégorie de personnes ne les concurrence en cela. Leurs mérites ainsi que leurs vertus rapportés dans le Coran et la Sunnah sont connus et répandus. Ils sont les intermédiaires entre Allah (U) et Ses serviteurs dans la transmission de la législation, ainsi que la connaissance de leur Seigneur. Sufyân Ibn cUyaynah a dit :
« Les gens qui ont le statut le plus élevé sont ceux qui sont entre Allah et Ses serviteurs, ce sont les Prophètes et les savants. »
Les savants sont donc les successeurs des Prophètes au sein de leur communauté et les héritiers de leur science. Tous ont besoin d’eux : le petit comme le grand, l’homme comme la femme, le gouverneur comme le gouverné. Leur devoir est donc immense, selon la place et le statut élevé qu’ils occupent dans la communauté. Par leur bonté et leur application de ce qu’Allah (U) leur a ordonné comme conseil et exposition de la vérité, la vie des gens s’améliore ici-bas ainsi et dans l’au-delà. C’est pour cette raison que l’on dit que l’erreur du savant est tel un bateau, lorsqu’il coule beaucoup de gens se noient par la même occasion. Et Allah (U) a pris des gens de science l’engagement qu’ils exposent [la vérité] sans rien en cacher, comme Allah (U) le dit :
{Allah prit, de ceux auxquels le Livre était donné, cet engagement : “Exposez-le, certes, aux gens et ne le cachez pas”. Mais ils l’ont jeté derrière leur dos et l’ont vendu à vil prix. Quel mauvais commerce ils ont fait !}Sourate Âl cImrân, verset 187.
De plus Il a blâmé (U) ceux qui cachent la vérité et qui refusent de l’assumer en disant :
{Qui est plus injuste que celui qui cache un témoignage qu’il détient d’Allah ? Et Allah n’est pas inattentif à ce que vous faites.}Sourate Al-Baqarah, verset 140.
Il dit aussi :
{Certes ceux qui cachent ce que Nous avons fait descendre en fait de preuves et de guide après l’exposé que Nous en avons fait aux gens, dans le Livre, voilà ceux qu’Allah maudit et que les maudisseurs maudissent.}Sourate Al-Baqarah, verset 159.
Certes, l’obligation d’exposer la vérité et de conseiller la communauté qui pèse sur les épaules des gens de science se confirme d’autant plus en période de troubles et d’épreuves, durant laquelle les sentiers de la guidée s’estompent, le vrai et le faux sont confondus, les passions dirigent, les gens suivent celui qui crie le plus et la vérité est cachée pour celui qui la recherche ; c’est pour cette raison que le Prophète (r) a comparé les troubles à la nuit obscure, c’est-à-dire une nuit noire, sans aucune lumière :
« Empressez-vous d’accomplir des [bonnes] œuvres, car il y aura des troubles aussi noirs qu’une nuit obscure, où l’homme se réveillera croyant et se retrouvera le soir mécréant ou le soir sera croyant et se réveillera mécréant; il fera un troc de sa religion contre les biens de ce bas-monde. » Rapporté par Muslim (n°169) d’après un hadith d’Abû Hurayrah (t).
Il est vrai que la communauté Musulmane a connu, tout au long de son histoire de nombreuses crises, ainsi que des troubles successifs, au cours desquels Allah (U) a destiné à la communauté, des gens de science et de mérite, des gens qui conseillent et qui sont justes, par lesquels Il sauva la communauté et préserva la religion. Donc, l’impact des savants et leur rôle pour faire sortir la communauté des troubles et les délivrer des épreuves houleuses, sont connus et souvent évoqués. Ils possèdent les lampes qui éclairent l’obscurité et les torches de la guidée, par lesquelles Allah (U) fait sortir les gens des ténèbres vers la lumière. Le Messager d’Allah (r) a d’ailleurs annoncé à cette communauté la puissance, la grandeur et l’élévation et qu’il ne cessera d’y avoir des gens qui établiront l’ordre d’Allah (U) jusqu’à le fin des temps, comme on retrouve cela dans Al-Bukhârî (n°6767) et Muslim (n°3545) d’après le hadith d’Al-Mughîrah et d’autres, selon lequel le Messager d’Allah (r) a dit :
« Il ne cessera d’y avoir au sein de ma communauté un groupe apparent sur la vérité et il le restera jusqu’à ce que l’ordre d’Allah arrive. »
Les gens de science sont les guides de ce groupe victorieux et sauvé. Il ne fait aucun doute que de nos jours la communauté musulmane d’Est en Ouest passe par des étapes très sensibles et dangereuses, c’est à ce moment qu’elle a le plus besoin des gens de science enracinés dans leur savoir, qui œuvrent pour leur religion, qui conseillent la communauté, qui connaissent l’état de la communauté ainsi que les dangers qui la guettent. C’est avec l’aide de ces gens-là que le bateau avancera et que l’on arrivera à bon port. Je dirais même plus, la communauté aujourd’hui a besoin de l’effort de chacun de ses membres bons et obéissants. Compte tenu des circonstances si critiques que traverse notre communauté, comment le cavalier peut-il descendre de son cheval et comment les gens de science et de bien peuvent-ils se retirer du devant de la scène où ils se doivent d’exposer la vérité et de conseiller, sans délaisser les lieux d’influence et de réforme. En réalité, il est un devoir pour chaque personne possédant une science et un bien de participer au bon conseil de la communauté, selon ses capacités, que ce soit par la parole, l’avis ou l’action. Et que chaque conseiller s’avance dans le domaine de l’appel à Allah (U) et de la construction, avec sincérité, sérieux, science et clairvoyance. En effet faire triompher la cause d’Allah (U) et sa religion est une obligation pour chaque croyant, Allah (U) dit à ce propos :
{Ô vous qui croyez ! Si vous faites triompher [la cause d’] Allah, Il vous fera triompher et raffermira vos pas}Sourate Muhammad, verset 7.
Dans Sa grande miséricorde et Son immense bienfait, Allah (U) a établit pour le croyant que faire triompher la cause d’Allah et sa religion, n’est pas limité, n’est pas restreint à une manière donnée, le simple fait que l’un d’entre nous réforme sa propre personne est considéré comme faire triompher la cause d’Allah. Nous ne devons rien rabaisser qui aille dans ce sens. Al-Bukhârî rapporte d’après un hadith d’Abû Hurayrah (t) qui relate que le Prophète (r) a dit :
« Il se peut que le serviteur prononce une parole qui satisfasse Allah, à laquelle il ne prête aucune attention et que par sa cause, Allah l’élève en degré. »
Donc tout effort qui contribue à faire triompher la religion d’Allah et qui éloigne un mal de la communauté musulmane est utile et charitable, quand bien même il serait insignifiant aux yeux des gens. Al-Bukhârî rapporte dans son Sahîh (n°2681) que le Messager d’Allah (r) a dit à Sacd Ibn Abû Waqqâs (t) lorsque celui-ci pensait avoir un mérite plus grand que d’autres :
« N’êtes-vous pas secourus et pourvus que par égard à vos faibles ? »
Et selon la version d’An-Nasâ’î (n°3127) :
« En réalité Allah secourt cette communauté par égard aux faibles parmi vous : par leurs invocations, leurs prières et leur sincérité. »
Et dans une autre version encore (n°3128) :
« Aidez-moi à secourir les faibles, car vous ne serez secourus et pourvus de votre subsistance que par égard aux faibles. »
Certes la réussite des gens de science dans leur rôle à jouer qui consiste à sauver la communauté et la faire sortir des troubles successifs et des épreuves qui s’enchaînent, pour la faire embarquer vers de magnifiques destinations, ne peut être atteint et il n’y a aucun moyen d’y parvenir sans faire les causes qui permettront à ce bateau de sillonner les mers démontées, car un bateau ne vogue pas sur la terre ferme. Ces causes sont en fait une série de qualités charitables comprenant : des actions avec une intention sincère envers Allah (U) qui seront améliorées par le suivi du Prophète (r), la crainte d’Allah (U) dans ce qui est apparent et caché, le conseil sincère à la communauté, se parer du meilleur comportement, la science, l’indulgence, la douceur, la bienveillance, la patience et d’autres bonnes qualités, par lesquelles on concrétisera les qualités des guides pieux que l’on retrouve dans la parole d’Allah (U) :
{Accepte ce qu’on t’offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants.}Sourate Al-‘Acrâf, verset 199.
Ainsi que :
{Et Nous avons désigné parmi eux des dirigeants qui guidaient [les gens] par Notre ordre aussi longtemps qu’ils enduraient et croyaient fermement en Nos versets.}Sourate As-Sajdah, verset 24.
La plupart des gens de science qui se préoccupent de la guidée de la communauté et de l’amélioration de sa situation, savent pertinemment l’importance cruciale et l’impact de ces causes, sauf qu’il existe une cause majeure, absente et que beaucoup perdent de vue, qui n’est pas moins importante que les causes précédemment citées pour parvenir à la réussite des gens de science dans leur rôle à jouer, convoité de tous, qui consiste à sauver la communauté et la faire sortir des troubles et des épreuves : c’est que les gens de science soient en contact entre eux, qu’ils s’enjoignent la bonté, la crainte d’Allah (U), la patience, la clémence et l’entraide en cela. Les gens de science ont un besoin tangible de créer entre eux des liens d’amour, d’affection, d’union, de fraternité et de consultation. Ce qui permettra de concrétiser beaucoup de bien, ainsi qu’une grande partie de la réforme.
Ces contacts et ces conseils se confirment lors des grandes calamités et des graves crises pour de nombreuses raisons, dont les plus éminentes sont englobées dans les points suivants :
Premièrement :Le remède à ce que traverse la communauté comme dangers et les évènements auxquels elle fait face qui la détruisent, est une affaire qui surpasse les efforts des individus, dépasse la capacité des particuliers, quelle que soit la vivacité d’esprit des personnes et leur enracinement dans les sciences. En sachant que nos pieux prédécesseurs disaient au sujet de certaines questions qui leur étaient posées concernant la science :
« Si cette question avait été posée à cUmar Ibn Al-Khattâb (t), il aurait réuni les gens de Badr pour y répondre. »
Si telle était leur voie au sujet d’une question individuelle, personnelle, alors qu’en serait-il des calamités fatidiques qui impactent la réalité de la communauté et qui dessinent son avenir. Est-il possible qu’un individu seul décide de cela ou qu’il soit le seul à donner son avis ?! Si seulement il existait une personne qui soit capable de réaliser cela. Nous n’avons pas d’autre choix que de faire converger nos efforts, de resserrer nos rangs, de renoncer à l’excès de confiance en soi, à l’entêtement, à s’enfler d’orgueil. Ô Allah inspire-nous la guidée et préserve-nous des maux de nos âmes.
Deuxièmement :Une grande partie de ce qui a touché la communauté et qui continue à la toucher comme troubles et autres fléaux est en réalité causée par les disputes et la division qui se sont produites au sein de la communauté. Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyyah a dit :
« C’est cette division qui est apparue au sein de la communauté, que ce soit au niveau de ses savants, de ses cheikhs, de ses dirigeants, de ses notables, c’est ce qui a provoqué sa domination par ses ennemis. »
Troisièmement :Parmi les choses qui soulignent la nécessité de voir les gens de science être en contact entre eux lors des troubles, qu’ils s’enjoignent la vérité et qu’ils s’enjoignent l’endurance, il y a le fait que les troubles -qu’Allah nous en préserve- changent les cœurs et les perturbent, en amenant des ambigüités qui empêchent de connaître la vérité, ce dont la personne ne se rend même plus compte. C’est pour cette raison que le Messager d’Allah (r) a décrit les troubles comme une nuit obscure dans un hadith rapporté par Muslim dans son Sahîh (n°169) d’après Abû Hurayrah (t) :
« Empressez-vous d’accomplir des [bonnes] œuvres, car il y aura des troubles aussi noirs qu’une nuit obscure. »
Il a aussi décrits ces troubles comme aveugles et sourds selon une version d’Abû Dâwûd (n°3706) d’après un hadith de Hudhayfah. S’il a décrit les troubles en ces termes, c’est parce qu’en période de troubles l’être humain devient aveugle au point de ne plus voir la vérité et sourd au point de ne plus entendre la parole de vérité.
Quatrièmement :L’obligation de conseil envers la communauté qui repose sur les gens de science -qui sont les héritiers des Prophètes- exige de leur part qu’ils fassent tout leur possible pour indiquer à la communauté ce qu’ils savent être un bien pour elle et mettre en garde contre ce qu’ils savent être un mal pour elle. Le conseiller ne pourra réellement parvenir à son but qu’en fournissant des efforts pour montrer ce qui est exact, tout en consultant les gens doués d’intelligence parmi ses frères. Certes Allah (U) a fait l’éloge des croyants qui ont cette qualité, en disant au cours de l’éloge :
{…qui répondent à l’appel de leur Seigneur, accomplissent la Salat, se consultent entre eux à propos de leurs affaires, dépensent de ce que Nous leur attribuons}Sourate Ash-Shûrâ, verset 38.
Bien que le Messager d’Allah (r) soit bien la personne qui puisse le plus se passer de consulter autrui, car Allah (U) s’est chargé de le guider et de le faire triompher, Allah (U) lui a ordonné de consulter ses Compagnons (y) en disant :
{Et consulte-les à propos des affaires; puis une fois que tu t’es décidé, confie-toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance.}Sourate Âl cImrân, verset 159.
Certainement le Messager d’Allah (r) s’empressait d’appliquer cela à tel point qu’Abû Hurayrah (t) a dit comme cela est rapporté par At-Tirmidhî :
« Je n’ai jamais vu une personne consulter autant ses Compagnons que le Messager d’Allah (r). »
Il est donc obligatoire que les gens de science le prennent comme exemple. Certains maîtres d’éloquence ont dit :
« La personne sensée se doit d’ajouter à son avis, l’avis des gens sensés ; d’additionner à sa pensée la pensée des sages ; l’avis unique peut glisser et la pensée d’un seul peut s’égarer. »
Bash-shâr Ibn Burd quant à lui a dit :
Lorsque tu veux consulter les gens pour un avis
Aide-toi de l’avis d’un conseiller ou d’un conseil ferme
Ne sois pas gêné par la consultation
Car les petites plumes renforcent les grandes
Il n’y a pas moyen d’obtenir cela avec ce manque de communication qui pèse sur les relations entre les gens de science et de mérite et c’est bien l’un des plus grands obstacles.
Cinquièmement :La plupart des maux et des détériorations de liens entre les gens de science ont pour origine l’éloignement qui existe entre eux, le manque de communication qui sèmeront les graines de l’aigreur arrosées par les agents du faux et les suggestions de Satan. Donc la communication et le conseil mutuel garantissent le resserrement de l’étau autour des causes de la division, tout en supprimant les causes de l’aigreur.et en propageant l’amitié et l’amour, au sujet duquel on dit :
« L’amour est un arbre dont les racines sont les visites. »
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شبكات التواصل تحاصرنا
L’être humain est sociable par nature, il ne peut vivre correctement sans être en contact avec ceux de son espèce. Le contraire de cela reviendrait à sortir de la nature humaine. Tout au long de l’histoire humaine, les gens ont connu différentes formes de communication entre eux, à travers de multiples canaux. La majorité de ces canaux se fondant sur le contact direct et la rencontre personnelle dont les causes sont connues comme le fait de partager une même patrie, une même tribu, une même ethnie, un même emploi, un même métier ou autre. La plupart du temps cela exige différentes formes de communication obligatoire que la personne ne peut éviter et dont elle ne peut s’éloigner, au point où il a été écrit au sujet de ce genre de communication détestable mais pourtant exigée :
Parmi les difficultés de ce bas-monde que l’homme libre a rencontrées
Ne pas avoir d’autre choix qu’à un ennemi faire montre d’amitié. Tiré d’un poème d’Al-Matanabbî, voir Dawâwîn Ash-shicr Al-cArabî cAlâ Murri-l-cAsr
La technologie moderne, ainsi que la révolution de la communication ont permis d’accéder à des types de communication auxquels les gens n’étaient pas habitués et au sujet desquels ils n’avaient aucune connaissance. Cela a permis à toute personne le souhaitant, de créer les liens qu’elle veut dans un monde virtuel et varié ; sans être limitée ni par l’espace, ni le temps, ni le genre, ni l’âge, au sein d’un réseau mondial largement répandu. L’Homme a assimilé le monde et ce qu’il contient, ainsi que l’ensemble des facettes de ce réseau : que ce soit en toute sécurité via l’écriture comme sur Twitter ou Facebook, ou par la voix et l’image comme c’est le cas de l’application Keek, ou encore travers les photographies que les participants sélectionnent ou reçoivent sur Instagram. Ainsi, les sites de réseaux sociaux se sont emparés de tous les aspects possibles de la communication entre les gens.
Toutes ces formes de réseaux sociaux ont apporté quelque chose dans la vie de beaucoup de personnes. L’utilisation de ces différents sites est devenue quotidienne pour la plupart des gens, indépendamment de leur âge, de leurs intérêts et de leur niveau d’éducation. Plus encore, on constate que ce monde virtuel assiège le monde réel, jusqu’à l’asphyxier ou presque.
Les études et les recommandations se sont succédées au sujet de la rationalisation de ces réseaux afin d’en tirer les bénéfices et d’en éviter les écueils ; autant on y trouve du bien et des avantages pour les gens, autant par ce biais les valeurs s’effondrent et l’on a vite fait de glisser, et pas seulement sur les pentes glissantes des passions mais vers ce qui est plus dangereux que cela encore : le gouffre des ambigüités et des diverses idées déviantes de toutes sortes.
Ce qui est sûr, c’est que la majorité des personnes se connectent via ces réseaux sociaux sans but précis, ni vision particulière, ni message à porter, mais simplement par plaisir, pour discuter, pour essayer ou pour voir. C’est pour cela qu’il est important de propager une déontologie de la communication via ces sites et d’en comprendre les bienfaits mais aussi les dangers. En effet, celui qui entre dans ces sites sans cela est comparable à une personne qui prend le large dans un océan houleux à bord d’une petite barque, risquant noyade et avarie. La nécessité de prendre soin d’éduquer les utilisateurs de ces divers sites est d’autant plus justifiée que la plupart d’entre eux sont jeunes et ont peu d’expérience de la vie, et qu’un grand nombre de prédateurs ont trouvé dans ces pages un accès, un moyen d’atteindre certaines catégories et certains esprits, qu’il aurait été difficile pour eux d’atteindre directement. Ce qui nécessite d’élever le niveau de protection intellectuelle et morale, celui de l’autocensure, ainsi que la possibilité de trier et de distinguer entre ce qui est correct et ce qui ne l’est pas, entre le bien et le mal, et Allah est le meilleur protecteur et le plus Miséricordieux des miséricordieux.
Rédiger par
Le Dr Khâlid Al-Muslih
Professeur en jurisprudence islamique à l’université d’Al-Qasîm.
Le 11/02/1435 H.
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إنهم يكرهوننا
Au Nom d'Allah Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux.
Effectivement, ils nous détestent et cherchent à offenser tout ce qui nous est sacré. Allah a dit vrai, et Il est le plus Véridique:{La haine, certes, s'est manifestée dans leurs bouches mais ce que leurs poitrines cachent est encore plus énorme.} (3/118)
Tantôt par des caricatures satiriques du noble Prophète-paix et bénédiction d'Allah sur lui-, parfois par un président qui attribue le fascisme à l'Islam alors qu'il est un pur produit occidental; enfin, le pape de l'église catholique qui décrit l'Islam comme violente et irraisonnable.
Au cours, d'une conférence ayant pour thème ''la foi et la raison'' donnée dans une université allemande, le pape du Vatican Benedict 16 prétendit mensongèrement que le dogme islamique amoindrît le rôle de la raison ce qui expliquerai, selon lui, l'usage de la violence, du combat et de l'épée pour répandre la croyance de l'Islam à la différence du christianisme qui nourrirai une étroite relation avec la saine raison, le bon sens.
Un des plus pittoresques arguments par lequel il justifia et argumenta ce postulat: une citation de l'empereur Byzantin Manuel 2 datant du quatorzième siècle qui s'exclama, lors d'un dialogue avec un intellectuel perse: "Montre moi une chose nouvelle avec laquelle est venue Mohamed?! Tu ne trouveras que mal et inhumanité tel que l'ordre de répandre l'Islam par l'épée."
Je ne me donnerai pas la peine de réfuter l'évidente duperie de ce propos, son irréalisme et son extrémisme à l'encontre du véritable caractère de l'Islam. Aucune religion, aucun dogme ne rivalisent avec l'Islam dans l'intérêt qu'elle porte à la raison, la conformité à celle-ci.
Allah-Le Très Haut- a invité les détracteurs de Son Messager à faire usage de leur raison dans l'examen du message prophétique, afin de reconnaitre sa véracité, sa véridicité. Allah dit: {Est-ce qu'ils n'ont pas réfléchi?} (7/184). Aussi, Allah a fait de l'usage de la pensée, de l'usage de la raison un des moyens d'atteindre la foi en la véracité du Coran, de découvrir ses secrets. Il dit: {Ne méditent-ils pas sur le Coran? Ou y-t-il des cadenas sur leurs cœurs?} (47/24) et {un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu'ils méditent sur ses versets et que les doués d'intelligence réfléchissent.} (38/29).
Après ça, est-il admissible de prétendre que l'Islam néglige la réflexion, l'usage de la raison ? En vérité, l'univers n'a pas connu de religion et de Livres sacrés ayant donné une aussi grande considération à la raison et invitant à son emploi que ceux avec lesquels est venu Mohamed- paix et bénédiction d'Allah sur lui.
Le pape critiqua, également, le dogme islamique du fait qu'il stipule qu'Allah est absolument éminent et que Sa volonté n'est pas dépendante de nos dires, de notre raison. Il n'y a pas de doute de la suprématie absolue d'Allah: {tandis qu'Allah Seul est le Suprême} (16/60). Cela constitue plutôt, un facteur de distinction, de mérite pour le dogme islamique. En quoi la glorification d'Allah, sa sacralisation et Le décrire par Ses attributs propres seraient insultant et rabaissant?
En ce qui concerne le fait que la croyance islamique atteste à Allah une volonté indépendante de nos dires, de notre pensée: Allah nous a informé qu'Il est Sage et Savant, que Sa volonté est dépendante de cette sagesse dans l'ensemble de Ses décrets religieux comme universels, {Cependant, vous ne serez vouloir, à moins qu'Allah veuille}.
Ce principe est évoqué dans d'innombrables passages du Coran et de la sounnah prophétique. L'important est de donner à la raison sa juste place et c'est, par cela, que se distingue l'Islam. L'entendement des détails de la sagesse d'Allah dans Sa création et Sa législation est humainement impossible, l'homme se contente donc de la connaissance générale de ce principe et de la foi en ce dernier.
Quant à sa déclaration de la prétendue rationalité du Christianisme: les aboutissements du dogme chrétien après avoir été modifié, altéré et dévié ne témoignent pas en la véracité de ce constat tant il compte de contradictions fondamentales comme secondaires, avec la raison correcte et la saine nature originelle (fitra). Les gens raisonnés de l'ensemble des religions témoignent de cela.
Ou est la place de la raison dans le dogme de la trinité?!
Ou est la place de la raison dans la sanctification de la croix alors que leur objet d'adoration, leur divinité y fut tué crucifié?!
Pour ce qui est de l'usage du combat dans le but de préserver le prêche, de concrétiser ses ambitions et de le protéger de ses détracteurs; tel est le cheminement emprunté par toute communauté au fil de l'histoire. Cependant, l'Islam s'est démarquée par la législation divine d'un combat (jihad) conditionné par des règles garantissant la justice, la préservation de l'iniquité et de l'outrage.
C'est pourquoi l'humanité n'a pas connu de combats plus justes que ceux menés par les musulmans, de conquêtes plus bienveillantes que les leurs. Quant aux chrétiens, le combat ne leur a pas été légiféré pourtant, ils ont commis et ne cessent de commettre de nombreuses outrances dans leurs conquêtes. L'église dont le pape est à la tête, a mené une guerre sanglante et sans merci à l'encontre de l'Islam et des musulmans au cours de près de deux siècles, deux siècles durant lesquels ils ont perpétré d'effroyables injustices et agressions, à travers lesquels ils ont transgressé ce quoi leur a ordonné leur propre religion.
On trouve dans l'évangile, en lequel croient les responsables de ces injustes croisades, le dire du Messie, que le salut soit sur lui: " mérite à ceux qui vaquent à la paix, mérite aux miséricordieux"
Est-ce que ces meurtriers et injustes croisés furent, effectivement, promoteur de la paix et de la miséricorde lors de leurs conquêtes?
Certains pourraient rétorquer: à quoi bon revenir sur le passé?
Si seulement le pape ne s'était pas occupé à chercher des arguments dans les ouvrages poussiéreux pour trouver cette citation de cet empereur ignoré, si seulement il avait économisé de sa force pour conseiller les disciples de l'église et ceux qui s'en revendiquent pour stopper leur concurrence martiale injuste qu'ils mènent dans les pays musulmans sans épargner aucune espèce vitale, de l'humain aux animaux en passant par les végétaux, comme c'est le cas en Iraq, Palestine, Liban, Afghanistan …directement ou par procuration.
Quant au jihad qui est le sommet de l'Islam, il n'a jamais été outil d'injustice, d'agression, de privation ou de transgression des droits. Au contraire, il fut un moyen d'établir le bien et la justice pour l'humanité. Pas de blâme sur les musulmans s'ils s'y appliquent car ils obéissent, en cela, à d'Allah, ils se conforment à Ses commandements, élèvent Son Message tout en se conformant aux paramètres, limites et règles qui garantissent les intérêts, préviennent des maux et de la corruption.
Il est, également, bon de rappeler que ce qui explique cette inquiétude occidentale du jihad est qu'il constitue une véritable arrête dans la gorge des ennemis de l'islam, qu'il fait face à leur soif de suprématie et de domination des pays musulmans, de leurs richesses.
Effectivement, ils nous détestent:
Est-ce qu'ils vont daigner s'excuser pour ces crimes, ces atteintes et diffamassions continus perpétrés à l'encontre de l'Islam, Son Messager et des musulmans?
En supposant que le pape s'excuse, effectivement, de ses menteries, est-ce qu'il aura fait plus que ce qu'Allah a rappelé dans Son livre:{ Ils vont satisfont de leurs bouches, tandis que leurs cœurs se refusent} (9/8)
Parmi les priorités les plus impératives pour les musulmans, gouvernants comme gouvernés: saisir les dangers de cette étape, de comprendre la véritable position de l'occident chrétien face à l'Islam, Son Messager et aux musulmans.
L'insouciance de la vraie face de cette affaire qui est, pourtant, aussi claire que le soleil, nous rend incapable de planifier correctement une réaction à ces atteintes.
On doit tous concentrer nos efforts dans le secours de notre religion, de son Messager en employant à cette fin tous les moyens en notre possession et plus particulièrement par les différentes formes de médias. On doit multiplier nos efforts pour contrecarrer ces offenses répétitives et s'empresser à éclaircir le vrai caractère de l'Islam, la beauté de son dogme et de sa législation.
{Et, Allah est souverain en Son commandement mais la plus part des gens ne savent pas} (12/21)
Votre frère
Khalid Al Mouslih.
23/8/1427هـ
لماذا نتفاءل
Au Nom d'Allah Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux
Nombreuses et diverses sont les angoisses qui affligent les gens dans leur quotidien, qui flétrissent leur bien-être et les empêchent d'aller de l'avant. Cette vie est parsemée d'embuches et de désagréments variés: {Nous avons, certes, créé l’homme pour une vie de lutte} (35/4), celui-ci se démène pour affronter ces épreuves et difficultés de la vie aux quelles personne n'échappe. Les comportements adoptés afin de faire face à celles-ci diffèrent d'une personne à une autre:
-Certains sont prisonniers de ces peines et difficultés qui les dépassent, ils deviennent alors esclaves de ces dernières.
- D'autres réussissent, pour leur part, à délier les nœuds des problemes qu'ils rencontrent, à se libérer de leurs contraintes par différents moyens qui allègent leurs âmes du poids de ces charges et de ces peines.
Un des plus simples et efficaces moyens d'aboutir à ce stade est de remplir le coeur d'un sincère optimisme qui lui élargira des horizons, jusqu'alors rendues étroites par ces afflictions qui l'ont atteints. Le Prophète-paix et bénédiction d'Allah sur lui- appréciait l'optimisme, les signes de bonnes augures comme cela est rapporté dans le hadith d'Anas répertorié dans les deux recueils de Boukhary et de Mouslim. Cela n'est pas étonnant, l'optimisme est comme un navire qui permet de sillonner l'océan de" l'avenir inconnu" avec sérénité, avec conviction du bien à venir, de la concrétisation de l'objet promis.
Le Prophète appréciait l'optimisme car il est le fruit de la bonne opinion que doit avoir tout serviteur en Son Seigneur, de la connaissance certaine de Sa présence, de Sa miséricorde. De la sorte, on espère en le secours d'Allah comme si on lisait, à travers cette bonne opinion en lui, ce qu'Il fait, ce qu'Il agence. Le Prophète-paix et bénédiction d'Allah sur lui- appréciait l'optimisme car il est une source d'apaisement des poitrines et de réjouissance des cœurs, il est une cause de bonheur et de dissipation des soucis. C'est pourquoi, il est un facteur essentiel pour l'équilibre de la santé psychique et physique. Il-paix et bénédiction d'Allah sur lui- appréciait l'optimisme car il encourage à œuvrer, concrétiser et atteindre ses objectifs. L'optimisme et l'espoir sont le moteur de l'acte, un remède à la paresse et la faiblesse. Les effets de l'optimisme sont bénéfiques à l'échelle individuelle comme collective, ils ne se limitent pas à un champ particulier de la vie mais englobent, plutôt, l'ensemble de ses domaines. Par exemple, c'est un agent important dans les décisions d'investissements, lors des décrets économiques. C'est pourquoi, les économistes lorsqu'ils étudient l'activité d'un domaine, d'une société dans les quels on souhaiterai investir, ceux-ci prennent en compte le degré d'optimisme des gens car cela permet d'apprécier les envisageables comportements d'achat des potentiels consommateurs.
Le prophète-paix et bénédiction d'Allah sur lui- appréciait l'optimisme car il permet à l'individu de de s'affranchir des échecs et revers du passé et, d'autre part, de se libérer des pressions du présent, de ces défis et difficultés. Par celui-ci, les peurs s'apaisent et l'espoir d'atteindre ses objectifs grandit. Cet optimisme se traduisait pratiquement dans la vie quotidienne du Prophète-paix et bénédiction d'Allah sur lui. Aussi différentes pouvaient-être les épreuves qui l'affligeaient, elles ne le freinaient pas dans son avancer vers l'objectif fixé. Telle était son habitude dans son cheminement et cela durant toutes les étapes de sa vie. A La Mecque, ni la sévérité des préjudices, pas plus que le blocus ou les différentes formes d'intimidation ne le privèrent de ce noble principe, il dit-paix et bénédiction d'Allah sur lui- à ses compagnons alors qu'ils se plaignaient auprès de lui des épreuves qui les touchaient:
" Allah achèvera certes son décret jusqu'à ce que les voyageurs aillent de Sanaa à Hadramaout ne craignant qu'Allah et redoutant le loup pour leur bétail".
Egalement, lors de l'émigration, il sortit avec Abou Bakr, rejetés, cernés par des dangers de toutes parts… malgré cela il dit à son compagnon: { "Ne t'afflige pas, car Allah est avec nous." } (9/40). Certes Allah est son Messager ont dit vrai:{ Allah fit alors descendre sur lui Sa sérénité et le soutint de soldats (Anges) que vous ne voyiez pas, et Il abaissa ainsi la parole des mécréants, tandis que la parole d'Allah eut le dessus. Et Allah est Puissant et Sage. }(9/40).
Aussi, lorsqu'il fit l'annonce à ses compagnons de la future conquête du Cham , de la perse et du Yémen alors qu'ils étaient cerclés par leurs ennemis lors de la bataille des "coalisés".
En conclusion, est-ce qu'il ne nous convient pas de faire preuve d'optimisme et de nous atteler à œuvrer pour la concrétisation de nos souhaits?
Détails
احذروا استار أكاديمي
Prenez garde à l'émission " Star Académie"…
Au Nom d'Allah Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux.
Nombreuses sont les plaintes proférées à l'encontre de l'émission "Star Académie" diffusée par certaines chaines satellitaires. Celle-ci consiste à filmer 24h/24h un groupe de jeunes garçons et filles vivant sous un même toit et à diffuser en direct leurs quotidiens, tous leurs faits et gestes dans une ambiance frivole emplie de paroles aguichantes et corruptrices, de comportements dépravés qui attisent les passions; chacun se montrant, dans cette dépravante mixité entre les deux sexes, sous son plus bel apparat. Tout cela sans mentionner la musique et les pittoresques romances amoureuses qui s'ajoutent à cette triste recette. Toute personne raisonnable ne peut douter de la prohibition de ce type d'émission dans la noble religion du Seigneur des Mondes. Il n'est pas permis à quiconque croit en Allah et au jour dernier de participer à ce genre de programme sous quelle forme que ce soit; en le regardant, le suivant, le promouvant, participant aux différents services de correspondance par téléphone comme par écrit… Tous les représentants de l'autorité, selon leurs différents statuts, ont une lourde responsabilité devant Allah dans cette affaire, ils se doivent de préserver leurs enfants, leurs proches et leur société de ces abjects programmes qui répandent le mal et la corruption au sein des musulmans. La propagande corruptrice et dépravée de cette émission, sa diffusion et promotion est quasi-inégalée, ce programme diffusant en direct malversions et immoralités auxquelles participent masse de personnes parmi les acteurs, spectateurs, votants, supporters etc…
Il est évident que ce large éventail de spectateurs et acteurs (directs ou indirects) témoignant de cette déchéance rend cette émission encore plus populaire et attractive. Certaines personnes brulent d'envie de faire partie des concurrents.
C'est pourquoi, j'alerte mes frères musulmans du mal de ce type de programmes à travers lesquels les ennemies de l'Islam s'efforcent de corrompre la communauté en s'attaquant à ce que nous possédons de plus précieux: la jeunesse. Nous avons un devoir commun, chacun selon son statut, d'avertir de ses dangers, de sensibiliser les gens dans les lieux publics, nos assises, les forums de discussion etc…
L'encouragement mutuel à la vérité est une des plus éminentes caractéristiques des croyants.{Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Ṣalât, acquittent la Zakât et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage.} (9/71)
De même je recommande à mes frères de chercher la récompense d'Allah en boycottant ces chaines satellitaires qui diffusent le mal ainsi que tous ceux qui les promeuvent. Je vous conseille de promulguer les bons conseils à leurs propriétaires musulmans par le biais du téléphone, par la correspondance écrite ou toutes autres méthodes possibles. Enfin, j'exhorte les directeurs musulmans de ces chaines à craindre le jour ou ils reviendront à Allah, le jour ou ils seront interrogés sur tout ce mal qu'ils ont diffusé par l'intermédiaire de celles-ci. Notre Prophète-paix et bénédiction d'Allah sur lui dit: " Celui qui invite à un égarement, il obtiendra un péché similaire à tous ceux qui l'ont suivi sans que le délit de ces derniers ne diminue." Qu'ils craignent Allah et prennent garde à être des prêcheurs aux portes de l'enfer ou des imams appelant au feu.
O Allah guide les égarés parmi les musulmans…
Khalid Al-Mouslih
كلمات في التداوي
Au Nom d'Allah Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux.
Les maladies et les souffrances sont des épreuves par lesquelles Allah éprouve Ses serviteurs; on trouve derrière celles-ci nombre d'enseignements et de leçons, elles renferment des secrets et sagesses que l'individu peut saisir par le biais de la méditation et de la contemplation.
Comme on dit:" Il se peut que la santé du corps passe par la maladie."
Mais parmi les plus éminentes de ces sagesses, le fait que les personnes éprouvées se réfugient auprès d'Allah, que leurs cœurs s'attachent exclusivement à Lui. La guérison est entre Ses mains comme l'évoqua Ibrahim dans sa description de la divinité (Allah) à qui il voue son culte:{et quand je suis malade, c’est Lui qui me guérit} 26/80
La personne éprouvée invoque Allah avec sincérité et dévotion pour qu'Il dissipe ses maux et maladies. Rien d'étonnant en cela, car Allah extraie l'invocation de l'épreuve, le remerciement du don. Wahb Ibn Mounabih disait: " Il [Allah] fait descendre l'épreuve sur Son serviteur afin qu'il L'invoque". Comme Allah l'a décrit dans Son livre: {Quand Nous comblons de bienfaits l’homme, il s’esquive et s’éloigne. Et quand un malheur le touche, il se livre alors à une longue prière.} 46/51
Dans la vie des Prophètes qu'Allah nous a ordonné d'examiner et de nous en inspirer, on trouve le récit d'Ayoub qu'Allah a éprouvé par la maladie… Lorsque celle-ci perdura, que sa peine s'accentua alors il s'est retourné vers son Seigneur et l'invoqua, Le supplia:{«Le mal m’a touché. MaisToi, tu es le plus miséricordieux des miséricordieux»} Allah Le Généreux répondit: {Nous l’exauçâmes, enlevâmes le mal qu’il avait, lui rendîmes les siens et autant qu’eux avec eux, par miséricorde de Notre part et en tant que rappel aux adorateurs} 21/84
L'invocation est le plus éminent moyen d'arriver à ses fins. Combien de malades, dont la peine perdura et dont l'épreuve s'étendit, levèrent leur plainte à Leur Seigneur alors le secours leur vint et la miséricorde descendit sur eux.
Dis au malade qui guérit et fut sauvé après
Que la médecine a échoué: qui t'a épargné ?
Le plus surprenant, c'est que certaines personnes font l'inverse, si elles sont atteintes par une maladie, elles s'accrochent aux causes matérielles et oublient Allah Le Guérisseur, Celui sans qui il n'y a pas de guérison possible.
Certains d'entre eux nouent leurs cœurs aux médecins, aux médicaments, ils espèrent d'eux la guérison, la dissipation de la maladie, ils élèvent les causes au statut de l'éminent Seigneur. La destruction et corruption qui atteignent alors leur cœur sont plus graves encore que la maladie qui avait initialement atteint leurs corps.
D'autres font pieds et mains pour trouver sorciers et charlatans, ils espèrent en eux la dissipation de l'affliction, ils ont sacrifié leurs cœurs pour la guérison de leur corps, leurs cœurs en sont sortis corrompus et leurs corps affaiblis. {Or, il y avait parmi les humains, des mâles qui cherchaient protection auprès des mâles parmi les djinns mais cela ne fit qu’accroître leur détresse.}72/6 et "Celui qui se rend chez un sorcier ou un devin; l'interroge et lui donne raison, il a certes mécru en ce qui a été révélé à Mohamed." (hadith)
Ceux-ci comme ceux-là ont oublié Allah, ils ont été livrés à eux même et ce à quoi ils ont attaché leurs cœurs. S'ils avaient pensé raisonnablement, et qu'ils avaient été attentifs ils auraient certainement compris que l'affaire était entièrement entre les mains d'Allah et que:{Et quiconque place sa confiance en Allah, Il [Allah] lui suffit. Allah atteint ce qu’Il Se propose, et Allah a assigné une mesure à chaque chose.}3/65
c’est-à-dire qu'Allah Seul suffit à celui qui place sa confiance en Lui dans les épreuves, Il lui suffit dans ce qui le trouble et l'angoisse.
Ce que je conseillerais à toute personne éprouvée, par la maladie ou autre, c'est de s'en remettre à Allah qui, chaque dernier tiers de la nuit, dit: " Qui m'invoque que Je lui réponde? Qui Me demande que Je lui donne? Qui demande Mon pardon que Je lui accorde ?"
De même, je leur recommande la patience, d'attendre la bonne issue et d'avoir une bonne opinion en Allah. Pour certaines personnes éprouvées, l'affliction leur convient mieux dans leur vie d'ici bas et dans l'au-delà.
[A titre d'exemple] Al Boukhary et Mouslim rapportent d'Ibn 'Abass:" une femme de couleur vint au Prophète et lui dit: "je suis saisie de convulsions et je me découvre, invoque Allah pour qu'Il me guérisse". Il répondit: " Si tu veux tu patientes et tu auras la récompense du paradis autrement, j'invoque Allah pour qu'Il te guérisse." Elle dit: "j'opte pour la patience" et ajouta:" mais je me découvre, invoque Allah pour cela". Il invoqua pour elle." La patience dans l'épreuve étant plus appropriée pour elle, il-paix et bénédiction d'Allah sur lui- lui donna le choix.
O Allah, pardonne-nous et préserve nous de tous maux…
Ibn Al Outheymeen comme je l’ai connu
Certes la louange est à Allah, nous le glorifions, cherchons refuge auprès de lui et Lui demandons Son pardon. Nous cherchons refuge auprès de lui contre les maux de nos propres âmes. Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer et Celui qu’Il égare personne ne peut le guider. Je témoigne qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah Seul sans associé et que Mohamed est le serviteur d’Allah et son Messager. Que la prière, la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui, sa famille, ses compagnons et ceux qui le suivent jusqu’au jour du jugement.
La biographie des savants, des gens nobles et pieux ainsi que le récit de leurs aventures sont une formidable source de revigoration des cœurs et de vivification des âmes. Le récit de leurs épopées et aventures s’inscrit dans la parole d’Allah : « Dans leurs récits il y a certes une leçon pour les gens doués d'intelligence. » Sois attentif, il y a dans les souvenirs des pieux de cette communauté le meilleur des remèdes aux maux de nos cœurs.
Mes chères frères, observer la vie des pieux est grandement profitable et constitue une magnifique source de motivation pour en suivre les traces, s’en inspirer. Ces récits sont une traduction réaliste de la vérité qu’ils portent. Abou Hanifa- qu’Allah lui fasse miséricorde- disait : « le récit de la vie des savants m’est préférable à nombreux sujets de jurisprudence, on y trouve leur haute moralité, c’est pourquoi Allah a conté à Son Prophète les récits d’un groupe de messagers puis Il dit :
Essaye de leur ressembler même si tu ne peux les égaler
Certes ressembler aux pieux est, en soit, un succès.
Mes chères frères, parmi les plus grands profits récoltés de la prise de connaissance de la vie des pieux, celui de nous comparer à eux afin de jauger notre foi et notre piété. Hamdoun A-Nayssaboury- qu’Allah lui fasse miséricorde dit- : « celui qui contemple les récits des salafs alors il reconnaitra ses défauts ». Chères frères, l’histoire des grandes personnalités de l’Islam ne se résume pas à leur date de naissance ou de mort, ou aux événement qui leur sont contemporains, ce n’est pas de cela qu’on tirera des leçons, des enseignements…mais l’important est de mettre en exergue l’exemplarité qu’on trouve en eux même s’il est bon d’introduire ces derniers en rappelant certains éléments rappelant les grandes dates de leur histoire.
Chère frère, je vous propose le récit de notre noble enseignant : Mohamed Ibn Salih Al Outheymeen qu’Allah lui fasse miséricorde. Je me rappelle qu’il est né la 27ème nuit du mois de Ramadan en 1347H et il est décédé- qu’Allah lui fasse miséricorde- le Mercredi 25 du mois de Chawal 1421 à Jeddah. On a prié sur lui, l’après-midi du jeudi suivant puis il fut enterré au cimetière al-‘adl qu’Allah lui fasse grandement miséricorde. Nous demandons à Allah qu’Il fasse de sa tombe un jardin parmi les jardins du paradis et qu’Il comble la perte de ce grand savant dans la communauté. O vous mes chères frères, l’exemplarité dans la vie des savants ne se limite pas à un des aspects de leur vie. Mohamed In Salih Al Outheymeen était un de ces grands savants qui sont comme la pluie dont les gens se réjouissent de sa venue, tirent profit lorsqu’elle tombe et dont les traces restent lorsqu’elle part.
Chères frères, il était un modèle du savant qui œuvre par sa science dans les grandes affaires comme les petites. On pourrait l’identifier au dire de Chafi’y- qu’Allah lui fasse miséricorde- :
Le faqih ne devient pas faqih par ses dires
Mais, plutôt le faqih le devient par ses actes
Les caractéristiques exemplaires du cheikh étant nombreuses, j’ai sélectionné celles qui pourraient être profitables à tous…. Parmi elles :
Le cheikh avec le livre d’Allah.
Celui-ci était assidu dans la lecture du Coran, il s’appliquait à la recommandation prophétique : « Révise constamment le Coran, par Celui dont mon âme est entre les mains, il s’échappe plus que le chameau de son attache… ». Il était- qu’Allah lui fasse miséricorde- appliqué à cette recommandation. Il clôturait la lecture du Coran deux fois par mois et tous les trois jours durant Ramadan puis lorsque ses occupations se sont multipliées il la finissait tous les 10 jours. Parmi les précieux conseils que j’ai retenus de lui à ce sujet, le fait que celui qui a une partie quotidienne à réviser alors qu’il le fasse en début de journée c’est le conseil avisé d’un savant expérimenté et cela est plus propice à finir sa révision quotidienne. Il -qu’Allah lui fasse miséricorde- lisait son hizb en allant à la mosquée matin et soir et le reste en début de journée, dans la matinée.
O vous mes chers frères, Les savants dans leur lecture du Coran se diffèrent du reste des gens ; il n’était pas comme le dit Ibn Mas’oud : « Arrêtez vous pour méditer ses merveilles et éveillez par celui-ci vos cœurs ». Notre cheikh était de l’ordre de ceux qui lisent le Coran avec attention et contemplation. Il avait une « lecture explicatrice » du Coran, il s’arrêtait au moment approprié et insistait sur ce point dans les conseils qu’il promulguait. Une des dernières recommandations que j’ai mémorisées à ce sujet, i l en avait fait allusion dans l’explication de la sourate « les bestiaux » : « tu trouves que la plupart des gens lisent le Coran à la suite sans se préoccuper des pauses. Alors que nous avons appris à respecter ses pauses avec la lecture attentive de notre Chaikh Abbd-A-Rahman A-Sa’dy- qu’Allah lui fasse miséricorde- . Il priait pour nous letarawih pendant Ramadan, et il s’arrêtait aux moments appropriés, nous nous étonnions de cela… » Notre chaikh s’appliquait à cela en prière et plus particulièrement pendant les prières de tarawih. Bien qu’il fût avide de clôturer le Coran pendant ces prières nocturnes, cela ne l’empêchait pas d’appliquer cette recommandation ; il s’arrêtait aux moments décrétés et se rappeler les sens du Coran. Il expliquait le Coran par sa lecture, il aimait le lecteur du Coran qui s’appliquait à cette habitude. Pour cette raison, il appréciait la lecture de ‘AbdeRahman A-Soudays. Parmi les aspects de la vie de Chaikh Al ‘Outheymmeen avec le Coran, le fait que ce dernier remplissait sa vie, son comportement « traduisait » le Coran ; ses actes et son comportement étaient une lecture vivante du livre d’Allah. Je me souvenais souvent la parole de ‘Aicha à Sa’d Ibn Hicham Ibn ‘Aamir lorsqu’il lui demanda : « O mère des croyants, informe-moi de l’éthique du Prophète ? » Elle lui dit : « Ne lis-tu pas le Coran ? ». Il rétorqua : « Bien sûr que si ». Elle dit alors : « L’éthique du Prophète était le Coran». Lorsque je voyais notre cheikh, je me rappelais alors ce hadith, cette réponse de ‘Aicha- qu’Allah l’agrée-, il traduisait le Coran et l’expliquait par ses œuvres, son état, ses relations avec les autres. On ne peut dénombrer les preuves de cela tirées de sa vie tant elles sont nombreuses. Parmi certains de ces exemples que je garde encore à l’esprit : je me suis rendu une fois au centre d’apprentissage à une conférence qu’il donna dans ce dernier, lorsque nous sommes sortis du centre le gardien était très content de la venue du cheikh et il tenait à le saluait avant son départ. Il se tenait debout à coté de la porte dans une position d’enthousiasme et il leva sa main comme celui qui dit au revoir à un voyageur, le cheikh qui était à mes cotés en fit de même façon puis il se tourna vers moi disant : « Si on vous fait une salutation, saluez d'une façon meilleure; ou bien rendez-la ... »
Je me souviens également que nous nous sommes rendus à une assise, le cheikh, fidèle à lui-même, salua de manière claire et audible un frère qui était présent, ce dernier lui répondit timidement à voie basse, le cheikh lui dit alors : élève ta voix, Allah dit : « Si on vous fait une salutation, saluez d'une façon meilleure; ou bien rendez-la ... »
Une fois, le cheikh se rendit dans une région ou je me trouvais alors. D’habitude lorsqu’il se rendait dans un endroit ou se trouvait une connaissance, un proche, il l’appelait pour le prévenir de son arrivée. Il vint donc en visite dans la région ou je vivais alors mais sans me prévenir, je lui dis : « qu’Allah te préserve, O cheikh, pourquoi tu ne m’as pas prévenu ? » ; Il a cru- qu’Allah lui fasse miséricorde- que c’était une critique de ma part, il me répondit spontanément le verset: « Accepte ce qu’on t’offre de raisonnable, commande ce qui est convenable.». Il y a dans ce qui précède une allusion à une chose importante, une noble éthique qui facilite la relation entre les gens, le cheikh insistait beaucoup sur cela et s’y appliquait : accepter les gens comme ils sont. Celui qui met en pratique ce principe, qui accepte les gens comme ils sont sans leur imposer ce qu’ils ne peuvent supporter alors c’est un bonheur pour lui comme pour eux. Chères frères, je me souviens d’une fois ou ne revenions ensemble de la visite d’un frère, nous discutions d‘un sujet qui n’avait pas de rapport ni avec le tafssir ou la science d’une manière générale… Au cours de la discussion, je rappelai, avant de descendre de la voiture, le verset d’Allah: «tandis que la parole d’Allah est au dessus ».
Il se tourna vers moi avant d’ouvrir la porte de la voiture en me disant: « sois attentif ! Allah a dit : «tandis que la parole d’Allah est au dessus » Le Coran est venu avec la forme nominale pour exprimer la continuité de la suprématie de la parole d’Allah sur toutes les autres paroles. » , est-ce que nous sommes attentifs à ce type de subtilité lorsqu’on lit ou écoute le Coran ? Ceci est rare dans la vie de nombreux étudiants en science alors que dire donc de la masse des gens. Le cheikh- qu’Allah lui fasse miséricorde- appliquait le hadith prophétique: « le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le Coran et l’enseigne.» Le Prophète a ainsi démontré le mérite de celui qui apprend le Coran et l’enseigne aux gens.
Dans ce domaine, il faisait des efforts singuliers, il enseignait le coran dans les cours qu’il dispensait à la mosquée, il commentait le livre d’Allah et ses versets dans les conférences qu’il donnait dans les deux mosquées saintes. Il insistait auprès des étudiants en science sur l’importance de se pencher sur l’exégèse du Coran du fait des précieux et divers enseignements qu’on en tire et que bon nombre d’étudiants négligent. En vérité ils négligent, de la sorte, la source de la science : «Il consiste plutôt en des versets évidents, (préservés) dans les poitrines de ceux à qui le savoir a été donné ». Aussi, il accordait une importance particulière aux associations de mémorisation du Coran qu’il s’appliquait à les soutenir de différentes manières et pas uniquement dans sa région. Quand à l’association chargée d’enseigner le Coran dans sa région d’origine,’ounayza, elle faisait l’objet d’une attention bien particulière. Il l’a fondée et l’a soutenue moralement comme matériellement. Il ne se contentait pas de se charger de taches directives mais il participait aussi aux cours, aux cérémonies etc.… Souvent nous entendions sa voix depuis les minarets des mosquées participait aux cérémonies de ses étudiants ou enfants données à l’occasion de la clôture d’un juz du Coran.
Chères frères, parler de la relation entre notre cheikh -qu’Allah lui fasse miséricorde- et le Coran serait long, c’est pourquoi nous nous contenterons de ce qui a précédé. Je passe à un autre sujet, celui de notre cheikh et de la tradition prophétique ( sounna). Parmi les caractéristiques manifestes de la personnalité du cheikh- qu’Allah lui fasse miséricorde- : sa grande révérence pour la sounna prophétique.
Le cheikh et le suivi de la sounna
Dans l’ensemble de ses affaires, grandes comme petites, notre cheikh était très appliqué à suivre la tradition prophétique comme on pouvait le constater dans sa manière de manger, de boire, de se lever, s’assoir etc. J’ai sélectionné, non exhaustivement, certains épisodes de sa vie qui témoignent de cet enthousiasme pour l’application de la sounna.
Notre cheikh privilégiait les habits blancs, été comme hiver, il mettait en œuvre le hadith prophétique rapporté par Ibn ‘Abass selon qui le Messager d’Allah dit : « Vêtez-vous de blanc, ils sont vos meilleurs habits et enveloppez vos morts avec ceux-ci » ( Abou Daoud et Tirmidhy).
Notre cheikh, souvent, s’excusait de son délaissement de certaines traditions « apparentes » à cause de ses nombreuses occupations. Par exemple le délaissement de la teinture des cheveux blancs. Il délaissait cette tradition à cause de ses très nombreuses occupations et lorsqu’on lui demandait pourquoi il ne se teignait pas alors que la tradition prophétique est claire à ce sujet, il répondait : « cela a un cout et ça nécessite de l’entretien », ce qui l’empêcherait d’accomplir d’autres obligations ou surérogatoires plus importantes. Il s’inspirait dans cette réponse de celle donnée par l’Imam Ahmed lorsqu’on le questionna sur le fait de se couper les cheveux, est-ce qu’il s’agit d’une sounna ? Il répondit qu’Allah lui fasse miséricorde : «C’est une bonne habitude et si je pouvais je l’aurais fait », dans une autre version on trouve: « si je le pouvais je le ferais mais cela a un cout et ça nécessite de l’entretien. »
Chers frères, je n’ai jamais vu notre cheikh se coucher et manquer de mettre en pratique la recommandation prophétique rapportée par Abou Hourayra dans les deux recueils authentiques de Boukhary et Mouslim : « Si un d’entre vous regagne son lit alors qu’il le dépoussière à l’aide de son pagne, il ne sait pas ce qui aurait pu lui succéder après qu’il l’ai quitté ».Notre cheikh -qu’Allah lui fasse miséricorde- s’appliquait à faire cela avec une extrémité de son vêtement ou son châle.
Aussi, il était attaché au suivi de la sounna dans ses adorations et plus particulièrement dans sa prière comme cela n’échappait pas à toute personne priant à ses cotés. Sa prière était un exemple vivant du hadith prophétique : « priez comme vous m’avez vu prier ». Tu pouvais observer le suivi de la sounna dans son inclinaison, sa prosternation, son assise, sa lecture, ses invocations etc. lorsqu’il guidait les gens tout comme dans sa prière individuelle à la mosquée ou chez lui, à la maison.
Mes chers frères, cet engouement du cheikh à suivre la sounna ne se limitait pas à ces aspects, même dans ses positions, ses choix scientifiques lorsqu’il devait précéder un avis sur un autre, il privilégiait l’avis qui était soutenu, prouvé par la sounna aussi différent fut-il de l’avis qu’il avait jusqu’alors choisi. Il revenait à la vérité sans hésitation ou gène quand celle-ci lui apparaissait. A titre d’exemple, il nous informa qu’en premier lieu il voyait que l’assise du repos entre deux unités de prière était légiférée puis après s’être penché sur ce sujet il lui est apparu que le prophète l’appliqua lorsqu’il prit de l’âge, il prit alors pour avis que la légitimité de cette assise était conditionnée par le besoin et non absolue.
Egalement, au début il faisait le sermon de la prière de l’éclipse assis, un jour vint ou il fit le sermon debout et dit dans son introduction: « Je voyais que le sermon de la prière de l’éclipse se faisait assis mais il m’est apparu de la sounna que la Prophète le fit debout ». C’est ainsi que sont les grands savants, ceux qui cherchent à suivre Allah et Son Messager, ils ne cherchent pas à ce que leurs avis soit invariables, ne changent pas quand bien même la vérité irait à son encontre l’important restant dans l’éclaircissement de la sounna. Témoignent de la révérence du cheikh pour la tradition prophétique : sa mise en pratique de celle-ci, sa démonstration ou encore le fait d’y inviter les gens même si cela allait à l’encontre de leurs habitudes. Le cheikh mettait en valeur la sounna alors que beaucoup d’aspects de cette dernière restaient alors inconnus, à une époque ou les gens étaient très attachés à l’école hanbalite et n’allaient jamais à son encontre. Le cheikh- qu’Allah lui fasse miséricorde- suivit le chemin de son enseignant ‘Abd Rahman A-Sa’dy -qu’Allah lui fasse miséricorde- ou encore celui de ‘Abdel ‘Aziz Ibn Baz. Ils n’avaient pas de réticence à montrer la sounna lorsqu’elle lui apparaissait. Il insistait particulièrement sur le fait que celui qui pratiquait et revivifiait ces sounan ignorées ou oubliées devait être un savant reconnu et suivi par les gens. Il, qu’Allah lui fasse miséricorde, encourageait les étudiants en science, ses proches et les prêcheurs à faire preuve de sagesse et de douceur dans l’appel au suivi de la sounna et cela plus particulièrement dans les pays ou la sounna n’était pas apparente, pas suivie. Il conseillait à ceux qui le consultaient sur la méthode à suivre pour revivifier le suivi de la sounna dans leurs pays, de faire preuve de douceur, de commencer par expliquer la sounna, par inviter et encourager les gens à son suivi puis si il s’en suivait une acceptation de leur part, que leurs cœurs s’adoucissaient alors à ce moment il n’y a pas de mal à laisser accomplir publiquement ces sounnas. Cependant, la pratique de celles-ci ne doit pas devenir une cause de division, de troubles entre les gens. Aussi, elle ne doit pas devenir un prétexte pour rejeter la vérité à laquelle il les invite…
Chers frères, notre cheikh avait conscience de son statut d’imam auprès des gens. Il nous raconta qu’une fois un questionneur vint à lui après une des prières, il priait une surérogatoire, cet homme s’assit et attendit qu’il eu terminé puis le questionna au sujet de la manière de faire le tachahoud. Cheikh lui répondit, le questionneur dit alors : « j’ai compté pour toi, tu as bougé 17 fois ton index. » Cheikh en déduit l’importance de faire apparaitre la sounna pour quiconque est sujet au regard des gens, quiconque est suivi par ceux-ci.
L’engouement de notre cheikh pour le suivi de la sounna est une longue histoire, je me contente, ici, de faire allusion à celui-ci dans ces affaires personnelles tout comme il l’était dans les choses d’ordre plus générales.
Il était assidu à jeuner trois jours par mois, il ne délaissa cela qu’au mois de cha’bann qui précéda sa mort- qu’Allah lui fasse miséricorde-. Il ne délaissa son jeune que lorsque la maladie l’épuisa. Son assiduité à jeuner ces trois jours tire son origine du suivi de la recommandation du Prophète faite à Abou Hourayra, Abou Dhar et Abou Darda puisqu’il recommanda à ces trois compagnons de jeuner trois jours par mois.
Aussi, il s’appliquait à lécher le plat et ses doigts après chaque repas, il ne se levait pas de l’endroit ou il mangeait qu’après avoir effectué cette tradition. L’Imam Mouslim rapporte dans son recueil authentique d’après Jabir Ibn ‘Abd Allah que le Prophète-paix et bénédiction d’Allah sur lui- ordonna de se lécher les doigts et le plat et dit : « Vous ne savez pas ou se trouve la bénédiction ».
Son application à boire assis était évidente, il le faisait dans les assemblées, dans les marchés lorsqu’il était seul, dans tout endroit si cela lui était possible. Pour boire, il s’assaillait étant rapporté d’Anas Ibn Malik et d’Abou Sa’id que le prophète bannit le fait de boire debout.
Chers frères, on dénombre parmi les aspects de sa vie quotidienne qui témoignent de sa volonté de suivre la sounna : le fait que chaque matin il consommait 7 dattes conformément au hadith rapporté par Boukhary et Mouslim d’après Sa’d Ibn Malik qu’Allah l’agrée : « celui qui consomme chaque matin sept dattes ‘ajwa, alors il ne sera pas atteint ce jour par un poison ou une sorcellerie ». Cheikh voyait comme son enseignant ‘Abd Rahman A-Sa’dy que ce hadith ne se restreint pas aux dattes de type ‘awja mais qu’il englobe plus généralement tout type de dattes que peut consommer l‘individu.
Chers frères, je ne me souviens pas que notre cheikh ai délaissé la prière nocturne même en voyage. Il consacrait une partie de chacune de ses nuits pour se rapprocher d’Allah, se confier à Lui et l’invoquer. Allah est Le Grand Donateur, Le Généreux.
Le cheikh n’avait pas d’horaires particuliers pour ses prières nocturnes, cela dépendait de son emploi du temps mais en aucun cas il ne la délaissait. Il veillait la nuit dans l’enseignement, l’apprentissage, il s’inquiétait des besoins des gens et tout cela ne l’empêchait pas de consacrer une partie de sa nuit à la prière. Je ne me souviens pas non plus qu’il se coucha, en voyage comme résidant, sans faire les ablutions au préalable. Il faisait les ablutions avant de dormir et priait comme il pouvait puis il gagnait son lit.
Lorsqu’il ne trouvait pas le sommeil pour une raison ou une autre, il s’occupait à réciter du Coran jusqu’à ce que le sommeil lui vienne. Il ne restait pas au lit comme c’est le cas de beaucoup de gens.
Notre cheikh et les soucis de la communauté musulmane.
Il fut un des grands savants contemporains de cette communauté qui connut nombre de troubles et d’épreuves. Il suivait les informations des musulmans, chose que beaucoup de gens ignorent. La plupart connaissent les efforts du cheikh dans l’enseignement, son intérêt pour les demandeurs de science, les fatwas etc. mais ils ignorent le grand intérêt qu’il portait pour l’état des musulmans du monde entier dont il suivait les informations. Il s’attristait de ce qui les atteignait, partageait leurs espoirs et leurs joies. Il orientait leur prêcheurs, répondait à leurs questions, tentait de trouver des solutions à leurs problèmes […]
Je me souviens des directives et des conseils qu’il promulgua aux jeunes qui sortirent en Algérie, commirent des tueries etc… Il se pencha sur leur cas, les conseilla, leur interdit de nuire à leurs frères musulmans. Il était un de ceux qui s’adressèrent directement à eux dans un enregistrement fait depuis sa maison, il y conseilla ceux qui prirent les armes de délaisser leur entreprise, de revenir avec la masse des musulmans, il leur interdit de faire couler le sang injustement […] Cet enregistrement fut propagé et diffusé par les médias notamment en Algérie. Ce fameux sermon fut diffusé plusieurs fois par la télévision et les radios algériennes. A la suite de celui-ci, nombre de groupes de jeunes armées délaissèrent les armes et revinrent avec la masse des musulmans en délaissant ce cheminement réprouvable.
Notre cheikh à la maison.
Les traits exemplaires du cheikh sont nombreux dans ce domaine. Ils émanent tous de son désir appuyé -qu’Allah lui fasse miséricorde- de mettre en pratique le hadith prophétique : « Le meilleur d’entre vous et le meilleur avec sa famille. » Je vais tenter d’éclaircir cet aspect pour en tirer profit :
- Premièrement, ses rapports avec ses proches tels que sa femme, ses enfants. Ils se marquaient par une relation remplie de bienfaisance, de miséricorde, de compassion et de respect.
-Deuxièmement : son équité dans ses rapports avec eux. Il mettait en application le hadith rapporté par Boukhary d’après Nou’man Ibn Bashir- qu’Allah l’agrée-selon qui le Prophète- paix et bénédiction d’Allah sur lui-dit : « Craignez Allah et soyez équitables avec vos enfants ». Cette équité ne se résume pas à l’aspect matériel et aux dons de biens mais ce qui est voulu c’est l’équité absolue dans les biens, l’orientation, les sentiments, l’intérêt, le partage de leurs soucis etc.
3- Sa proximité d’eux, le cheikh était proche de ses enfants ses proches etc. Il aimait se réunir avec eux, demandait après eux comme il lui plaisait de sortir en famille pour se changer les idées chaque semaine avant qu’il ne soit chargé par trop d’occupations. Par la suite, il s’efforçait de trouver un temps pour sortir avec eux de temps à autre et plus spécifiquement au printemps. Certaines nuits estivales il se rejoignait à eux dans les aires de repos et partageait avec eux ces joyeux instants. Il cherchait à visiter ses enfants lorsqu’ils étaient en colonie afin de savoir qui étaient leurs fréquentations. Certaines personnes se contentent de demander des comptes à leurs enfants, de leur faire un interrogatoire : Avec qui es-tu sorti ? Qui est-ce que tu fréquentes ? Mais peu prennent la peine de se mêler à leurs enfants, de voire de leurs propres yeux qui ils fréquentent et cela sans briser la confiance qu’ils ont en lui, sans mener une enquête derrière leurs dos...
-Quatrièmement : Le cheikh n’était pas indifférent aux études de ses enfants, de leurs avancées scolaires et même lorsque ses responsabilités se multiplièrent il trouvait le temps pour participait aux cérémonies, fêtes de fin d’année, à certaines de leurs activités. Il donnait des leçons particulières à ceux qui en avaient besoin dans les sciences religieuses, la langue arabe ou encore les mathématiques.
Chers frères, il était au service de sa famille, comme le rapporte ‘Aicha du Prophète-paix et bénédiction d’Allah sur lui-. Cette dernière fut interrogée par Al Aswad : « Que faisait le Prophète dans son foyer ? », elle répondit : « Il était au service de sa famille et lorsque c’était l’heure de la prière, il partait prier.».
Cela s’appliquait parfaitement à notre cheikh, si sa famille avait un quelconque besoin, il s’empressait d’y répondre lui-même, sans déléguer la tache à autre que lui.
Le cheikh se distinguer dans ses relations familiales par son habitude à les consulter, leur demander leurs avis, ceux des petits comme des grands ; Il ne les consulter pas pour les consulter mais il prenait effectivement en compte leurs opinions qui lui apparaissaient correctes dans ses décisions. Ce trait de caractère ne se restreignait pas à sa famille mais on pouvait aussi le constater lors de ses cours avec ses étudiants, il les consultait dans le choix des livres enseignés, des choses concernant le cours comme peuvent en témoigner ceux qui assistaient à ses cours ou même écoutent ses leçons enregistrés. Il était clément et bienveillant avec sa famille, il réconfortait les faibles, s’inquiétait de l’état des malades qu’il visitait, réconfortait… Combien de fois a-t-il frappé à notre porte parce qu’il avait entendu qu’untel ou unetelle était malade ?! Et, cela n’était pas propre à nous mais à l’ensemble de ses enfants filles et garçons, petits te grands.
Cette bienveillance du cheikh ne se limitait pas aux hommes mais comprenait aussi les animaux. A ce propos je me souviens qu’il veillait à regrouper les restes de nourriture après les repas puis lorsqu’il sortait pour la prière du fajr, il prenait ces restes pour les distribuer à des chats ayant pour habitude de se regrouper devant sa porte au moment de sa sortie. Parfois il lui arrivait d’oublier ou même de ne pas trouver de quoi leur donner, dans ce cas il sortait par une autre porte pour ne pas qu’ils ne trouvent leurs repas habituels.
Cinquièmement : notre cheikh et les liens de parenté, il appliquait avec soin le hadith prophétique rapporté par Al Boukhary d’après Abou Hourayra : « Celui à qui plairait que sa subsistance soit élargie et sa vie allongée alors qu’il entretienne ses liens de parenté ». Le cheikh qu’Allah lui fasse miséricorde contactait régulièrement les membres de sa famille, les plus âgés comme les plus jeunes, les proches comme les éloignés. Il visitait sa tante et son oncle chaque semaine, il se rendit chez sa tante jusqu’aux derniers jours de sa vie, il ne manquait pas à cette habitude même lorsque la maladie l’affaiblissait.
Le cheikh était très généreux et bienfaisants envers ses proches, il les invitait et répondait à leurs invitations, il visitait leurs malades, répondait à leurs besoins et leur téléphonait chaque semaine.
Quant à ceux qui vivaient loin de sa ville, il les appelait chaque semaine, demandait après eux, de leurs nouvelles etc.
6- Notre cheikh et les besoins des gens.
Il n’économisait pas ses efforts pour profiter aux autres. Nombreux étaient les besoins des gens qui lui étaient exposés malgré cela il y répondait avec engouement, il est rapporté de l’Imam Boukhary d’après Abou Hourayra que le Prophète-paix et bénédiction d’Allah sur lui-dit : « celui qui répond au besoin de son frère, Allah répondra à ses besoins ».
Il ne se lassait pas des nombreuses quêtes qui lui venaient, il était « le père des pauvres » comme le surnommait les gens. Il s’interrogeait sur leurs états, cherchait à connaitre leurs besoins, il les invitait chez lui. Il n’avait pas d’aversion à se joindre à eux, alors que certains pouvaient manquer de bonnes manières lors du repas, certains avaient une mauvaise apparence etc. Malgré cela, il se joignait à eux, répondait à leurs besoins, leur faisait plaisir et répondait à leurs questions.
Dans ce chapitre, il est bon de rappeler sa bienfaisance pour les voyageurs en difficulté. Un des professeurs de la section de dogme m’a raconté qu’une nuit ils revenaient d’une réunion et ils ont trouvé sur leur chemin une personne dont le véhicule était en panne. Cheikh s’empressa de faire stopper le chauffeur. Ils se sont arrêtés et ont assisté ce voyageur. Il aidait aussi les gens n’ayant pas accompli le hajj obligatoire en leur donnant ce qu’ils avaient besoin pour l’accomplir et en veillant à les envoyer avec des étudiants en science afin que leur hajj soit correctement effectué.
L’ascétisme
On ne peut manquer de mentionner l’ascétisme du cheikh. Tu peux même affirmer qu’il n’a pas de semblable parmi ses proches dans ce domaine. Tu pouvais repérer cela dans sa posture, sa monture, sa manière de s’assoir, de manger et autres… Il a passé plus de 60 ans dans une maison de terre malgré les nombreuses propositions qui lui étaient faites pour déménager dans un logement plus moderne. Ce n’est que suite aux demandes insistantes qu’il se plia aux vœux de sa famille et déménagea dans une maison qui restait très humble en comparaison de celle du commun des habitants de la région.
Il n’était pas exigeant dans le choix de ses moyens de locomotion même quand bien même il s’agissait d’une voiture qui tombait souvent en panne, il arrivait même qu’elle tombait en panne sur le chemin de la mosquée et qu’il participait à sa réparation ou autre.
Parmi les plus explicites manifestations de son ascétisme : sa profonde répulsion pour l’éloge de sa personne.
Il détestait cela, combien de fois son visage a changé de couleurs lors d’un éloge ou d’un compliment. Il ne se contentait pas de condamner cela verbalement après que le compliment soit fait mais souvent il stoppait le discours en son cours. Une fois le présentateur dit en parlant de lui : « celui qui n’a pas besoin d’être présenté tant il est connu », il lui coupa la parole en réfutant : « cela n’est valable que pour Allah, les gens pour leur part ont toujours besoin d’être présentés ».
Lorsqu’il se rendit aux Etats-Unis pour se faire soigner, il en profita pour donner des conférences dans les centres, les mosquées. Lors d’une de ces rencontres, un participant se leva en disant : « nous remercions cheikh pour avoir répondu à notre invitation malgré les souffrances qu’il endure à cause de la maladie. », le cheikh lui ordonna de s’assoir puis entama la conférence. Cela faisait partie de son humilité et de son dédain pour les éloges exagérés.
Je me souviens qu’un frère visita le cheikh alors qu’il était hospitalisé, il lui dit : « les gens invoquent tous pour ta guérison, tu leur est d ‘un tel profit… », le cheikh rétorqua : « Tais-toi ! Tais-toi ! », Il le fit taire bien que cette personne était très proche de lui.
Toujours dans ce chapitre, celui de l’ascétisme du cheikh, un de ses amis m’a rapporté que lors d’une de ses dernières visites à ‘Ounayza, la ville du cheikh, il discuta avec lui. Il me révéla que celui-ci lui confia discrètement alors qu’il vivait la maladie qui précédait son décès : « Par Allah, je n’angoisse pas à l’idée de devoir quitter une chose de cette vie d’ici-bas mais ce qui me soucie, c’est de rencontrer Allah et de ne pas avoir de bagages (d’actions). »
Alors que dire pour nous ?! On demande à Allah qu’Il nous pardonne et qu’Il lui fasse miséricorde, qu’Il accepte ses œuvres et l’élève en degrés.
Chers frères, je terminerai en rappelant le caractère modéré du cheikh, il se caractérisait par cette juste mesure, par laquelle Allah a caractérisé cette communauté : « Et, c’est ainsi que nous avons fait de vous une communauté de juste milieu […] »
Cette spécificité ne se limitait pas à un aspect particulier comme sa science, son comportement etc. mais elle s’appliquait à sa vie entière : ses propos, ses actions, ses décrets juridiques, ses opinions etc. On le trouvait toujours dans la pondération, le juste milieu, non dans la nonchalance ni dans l’exagération…il savait que le juste milieu se trouvait dans le suivi du livre d’Allah et de la sounna.
DétailsAu Nom d’Allah, Le Clément, Le Très Miséricordieux.
La louange appartient à Allah Seigneur de l’Univers, Il est le plus en droit d’être loué et à lui appartient l’ensemble des louanges. Je témoigne qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée en dehors de Lui, qu’Il est Unique sans associé et que Mohamed est Son serviteur et messager. O Allah pris sur Mohamed, sur la famille de Mohamed comme tu as prié sur Abraham et la famille d’Abraham, Tu es certes Le Digne de louanges, Le Majestueux.
Soyez les bienvenus, chers frères et sœurs dans cette rencontre organisée par l’association « mariage et développement familial ». Le titre de la conférence de ce jour « l’amour dans la vie conjugale » est étroitement lié aux intérêts de cette association et à ses activités.
Nombreux sont les signes prouvant la grandeur d’Allah, les signes qui montrent Son admirable sagesse et la perfection de Son œuvre, Sa création. Ceux-ci peuvent être audibles, visibles comme perceptibles. Par clémence, Allah les a variés, certains apparaissent dans les cieux et la terre, d’autres dans nos propres personnes, dans notre entourage, notre vie privée etc. Allah a excellemment montré les preuves de Son existence à Ses créatures, ll leur a présenté les magnifiques caractéristiques qu’Il détient et cela avec pluralité.
Allah- Le Très-Haut- dit : « et en vous-même, ne méditez-vous donc pas ? ». Dans ce verset :le passage« en vous-même » ne concerne pas seulement les individus en tant que tels mais il englobe plus amplement leurs agissements, leurs relations réciproques telles que ces liens qui régissent les rapports humains, sociaux. Certains de ces rapports peuvent nous apparaitre comme communs et logiques tel que celui qui lie le parent à son enfant, ce lien est originel, il est très fort, l’enfant descendant de son parent, il est une part de lui-même donc la force de la relation et des sentiments qui les unissent sont intelligibles. Tu trouveras même cela entre les êtres vivants irraisonnés comme les animaux. Dans la compassion du parent pour son enfant, dans sa bienfaisance envers lui, tu peux distinguer des témoins de la magnifique création du Créateur, tu y verras que Celui qui est à l’origine de l’agencement de tout cela, c’est Allah. Cet amour qui lie le parent à son enfant est inné, il est commun à l’ensemble des créatures et concoure à la perduration de l’espèce…Si chaque parent se débarrassait de son enfant après sa naissance cela aurait été l’annonce de la fin de l’espèce humaine, cependant par la clémence d’Allah, cette relation compassionnelle est innée, Allah l’a décrétée chez ses créatures « pas de changement de la création d’Allah ».
Ces rapports humains sont très variés mais un des plus étonnants reste celui qui unie l’homme et la femme, le rapprochement entre les deux genres, c’est pourquoi Allah dit :
« Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté (clémence). Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent ».
Arrêtons-nous un moment sur ce verset :
Allah a fait de la relation qui unit les deux conjoints un de Ses signes. On pourrait se demander : en quoi cette relation est un signe parmi les signes d’Allah? Certains savants ont rappelé qu’à la base les cœurs rejettent l’inconnu, l’étranger, c’est ainsi qu’Allah les a créés. Extraordinairement cette règle est abolie dans la relation conjugale… Tu trouves que cette femme qui a grandi au cœur du foyer familial, parmi les siens, cette femme qui, en aucun cas, ne les remplacerait… Alors une personne qui reste relativement étrangère se présente, cette femme accepte l’union avec cet homme, elle délaisse les gens qui lui étaient les plus chers, les plus proches tels que ses parents, ses frères et sœurs et acceptent de partir construire une vie nouvelle dans un rapport relationnel qui transcende les rapports habituels, le plus fort et étroit des rapports : «elles sont un vêtement pour eux et vous êtes un vêtement pour elles.». Ce rapprochement avec cet homme étranger qui se présente à elle, est un rapprochement aussi étroit que celui du vêtement et du corps. Cette complicité est un signe d’Allah, comment cette femme l’a-t’elle accepté et comment l’a-t-il acceptée, pourquoi cette relation est-elle aussi particulière ? C’est un signe d’Allah, une chose innée qu’Allah a inscrit dans les âmes des gens. C’est pourquoi le mariage n’est pas propre à une religion spécifique, un groupe d’homme en particulier, Il est commun à l’ensemble des humains aussi différents soient-ils. Le mariage se caractérise par une sorte de sacralisation, de révérence que tu ne trouve pas dans les autres rapports relationnels.
« telle est la nature qu’Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d’Allah ». سورةالبقرة،الآية:187=
Celui qui contemple et médite cette relation, il trouvera nombre d’affirmations et de preuves de la véracité de la parole d’Allah :
« Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent ».
Ces deux composants que sont la compassion et la bonté, jouent un role essentiel dans l’instauration d’une relation bonne et équilibrée. On ne peut pas espérer une vie matrimoniale heureuse sans ces deux éléments de bases. Leur amoindrissement menace le bonheur de cet âtre familial quant à leur disparission, il entraine l’effondrement du foyer qui, meme s’il reste présent dans son apparence, sera inéluctablement détruit dans son essence. Il est amené à périr comme l’arbre qui n’est plus abreuvé, meme si ce dernier resiste aux intempéries une période determinée ses feuilles finiront par sécher et au moindre coup de vent, il finira par s’éffondrer… La nécessité d’affection et de miséricorde dans le couple est comparable à celle de l’eau pour l’arbre.
Quelles sont la compassion et la miséricorde qui soutiennent le bonheur conjugal ?
Ce qu’on entend ici par « al mawadah » ( N.d.T :que nous avons traduit pas amour) c’est : l’amour sincère, les sentiments forts, l’attraction intime mutuelle entre l’époux et son épouse. Certains savants définirent la mawadah comme l’essence de l’amour et sa finalité. Dès lors, on ne blame pas l’amour entre les deux conjoints. Beaucoup d’entre nous ont honte de dire : « j’aime ma femme » ou « j’aime mon mari », les hommes encore plus que les femmes mais dans une vie de couple équilibrée il n’y a pas d’hésitation à déclarer son amour. Le Prophète était noble de caractère et viril, il était dénués de tous défauts lorsqu’on lui demandait quelle était la personne qu’il aimait le plus, il répondait sans gène : « Aicha ». Il dit, également, au sujet de Khadija sa première épouse : « son amour m’a été pourvoyé.». Il démontra ainsi que l’amour des maris pour leurs épouses est naturel, c’est pourquoi il dit : « J’aime parmi les choses de cette vie : les femmes… ». Cela n’est pas une invitation aux relations interdites mais c’est l’ explication d’un penchant originel qu’Allah a instauré dans les cœurs des hommes pour les femmes, on doit donc le prendre en considération et connaitre les chemins légiférés pour exprimer cet amour ; autrement sois en certain, ce sentiment deviendra comme l’eau qui s’écoule d’un coté ou d’un autre, sans emprunter les moyens légiférés pour exprimer ce sentiment alors on dévie vers l’interdit si ce n’est la préservation d’Allah.
Le Prophète- paix et bénédiction d’Allah sur lui- nous a démontrés comment se concrétise et se traduit cet amour dans sa manière d’agir, dans son comportement. Il ne s’agissait pas d’une simple parole dépourvue d’action, ses épouses nous ont rapporté son soucis du respect des droits conjugaux, de vivifier l ‘amour conjugale. Il exprimait ses sentiments avec sincérité et déclarait son amour pour ses épouses sans complexe. Un des secrets de l’amour réside donc dans le fait de ne pas etre avare dans l’expression de ses sentiments pour les hommes comme pour les femmes. Lorsque tu ressent un sentiment positif envers une personne alors empresse-toi de l’en informer. La personne la plus en droit d’etre ainsi est celle que tu vois matin et soir, les gens qui sont les plus proches de toi, ces derniers sont les principaux bénéficiaires de ta bienfaisance. C’est pourquoi lorsque le prophète fut questionné : « quelle personne est la plus en droit de ma bonne compagnie ? », Il répondit : « ta mère ! » ; « ensuite ? », il réitéra :« ta mère ! » ; « ensuite ? », il dit : « ta mère ! », « ensuite ? »,enfin il dit : « ton père ! ». Dans la version d’Abou Daoud l’interrogateur poursuit : « ensuite ? », il répondit-paix et bénédiction d’Allah sur lui : « ta sœur, ton frère, puis le plus proche puis le plus proche… ».
L’expression des sentiments est primordiale. Cette importance ne concerne pas exclusivement les hommes; même les femmes, parfois, font preuve d’avarice dans l’expression de leur amour pour leurs conjoints alors quant bien même le contexte s’y prêterait. On trouve, il est vrai, chez les hommes une certaine froideur relationnelle mais quand bien même ce couple s’aime, cette forme d’austérité aura une influence négative sur sa relation conjugale. La bonne parole est une clef pour exprimer ces sentiments, Allah- Le Très Haut-dit : “ et dites aux gens des bonnes choses”, La personne proche a un droit particulier sur ces « bonnes choses », tout comme celui qui est en droit qu’on lui déclare les bons sentiments qu’on éprouve envers lui. Lorsqu’un compagnon informa le Prophète- paix et bénédiction sur lui- qu’il aimait untel, il lui dit : « Est-ce que tu l’en as informé ? », l’homme répondit par la négative et partit lui déclarer son amour disant : « je t’aime pour Allah. ». L’homme lui dit : « Qu’Allah, Celui en qui tu m’aimes, t’aime également. ». Cette déclaration est une habitude qui fait perdurer l’amour entre les croyants, par celle-ci tu vérifies le sens du verset : « certes les croyants sont des frères. ». Le fait de révéler généreusement ce que tu renfermes comme sentiments positifs envers l’autre est une cause de rapprochement, de renforcement, de perduration et d’amélioration de cette relation. De plus cela répond à un véritable besoin « émotionnelle ».
Chers frères et sœurs, un des problèmes majeurs qui touche beaucoup de gens réside dans le vide sentimentale qu’ils vivent. Un couple peut être comblé matériellement mais une chose indispensable lui manque : « la satisfaction » sentimentale, le fait que la femme ressente que son mari ne la comble pas sentimentalement et en contrepartie le mari estime que son épouse est attentionnée envers lui dans les choses d’ordre matérielle mais qu’ elle ne répond pas à ses besoins psychologiques comme le besoin d’être comblé sentimentalement, l’homme a besoin de ressentir « Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté (clémence) ».
Ressentir cette affection est indispensable pour les deux conjoints, celui-ci est un apaisement, un allégement et une satisfaction et il ne peut être atteint qu’en faisant tous les efforts possibles pour combler ce vide, ce besoin sentimental.
Certains diront que ce type de discours est nouveau et qu’on ne connaissait pas cela du temps des anciens… Si on juge nos habitudes et celles de nos pères à la lumière des sources religieuses alors il nous apparaitra que ces dernières ne sont pas exemptes d’erreur. On verra que la nature de la relation des gens vit une sorte de renouveau impliquant la révision, la rectification de notre mode relationnelle. Cela s’impose, plus particulièrement, à cette époque ou nombreux sont les chemins sinueux employés pour ravir les sentiments des gens, hommes et femmes. Les réseaux sociaux illustrent parfaitement cette réalité. Ils constituent un environnement fertile dans lequel les gens comblent ce vide affectif à travers des relations interdites. Mon expérience m’a conduit à un constat appuyé par les recherches des spécialistes : 90 pourcent des problèmes conjugaux sont dus à ce vide sentimental. La difficulté de s’exprimer autour de ce sujet rend le diagnostique de ce problème délicat. Ce dont se plaignent de nombreux couples comme le manque d’attention de l’épouse, les sorties fréquentes du mari (etc.) ne sont en vérité que des symptômes d’un problème plus profond celui du manque affectif.
Après examen, tu détecteras effectivement que de nombreux époux se plaignent de soucis dans leurs vies conjugales mais comme les gens ont honte d’exprimer la véritable cause de ces problèmes, ils justifient leurs discordes par les soucis dus aux enfants, à la belle famille, par l ‘avarice du mari dans les dépenses familiales ou d’autres prétextes qui relatent, certes, de véritables souffrances mais qui pourraient être surmontées et mieux vécues avec plus d’affection et d’amour au sein du couple.
Parmi les principes à respecter pour construire une relation affective et amoureuse mutuelle stable: celui de la piété ; la dévotion. Quel est donc le rapport entre la piété et l’amour conjugal ?
La piété est la clef de la réussite dans la vie d’ici-bas comme l’au-delà. C’est pourquoi Allah a rappelé la piété dans le premier verset de la sourate « les femmes » :
« Ô hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement.”
La relation conjugale ne se stabilise pas par la présence d’un observateur extérieur, d’un policier ou d’un père qui vérifie ou observe… Cette relation ne peut être sereine que si les deux parties ont conscience de la surveillance d’Allah. C’est pourquoi Il a clôturé ce verset disant :
« Certes Allah vous observe parfaitement »
Le sentiment d’être surveillé par Allah est source de piété. Regardez les versets dans lesquels Allah a mentionné le divorce, dans tous on trouve des noms ou attributs divins inspirant la peur, la crainte d’Allah et le rappel de Sa surveillance… C’est pourquoi la piété est une cause de rectitude de la relation conjugale. Si l’époux et l‘épouse craignent Allah alors les portes du bonheur s’ouvriront; le Messager d’Allah dit dans le sermon d’adieux rapporté par Jabir : «Craignez Allah envers les femmes, vous les avez prises par le pacte d’Allah. Vous avez obtenu la permission d’avoir avec elles des rapports intimes par la Parole d’Allah.», Il rappela ainsi que cette relation, son début, sa fin comme sa continuité sont liés à cette conscience qu’Allah nous surveille, nous observe. Cette notion a été appuyée par le Prophète de même que par le Coran, la piété étant une source de bonheur et de bénédiction :
« Si les habitants des cités avaient cru et avaient été pieux, Nous leur aurions certainement accordé des bénédictions du ciel et de la terre. Mais ils ont démenti et Nous les avons donc saisis, pour ce qu’ils avaient acquis »
Cela est valable à l’échelle communautaire comme individuelle. Si les gens craignent Allah avec véracité alors leur relations s’abonissent, moins de souffrance, de nuisances, d’injustices mais plus tot une retenue convenable ou une répudation avec bienfaisance…c’est ainsi que devient la relation conjugale pour ceux qui craignent Allah.
Parmi les causes d’amour et d’affection entre les deux époux, la recommandation faite par le Prophète aux femmes, une recommandation qui s’adresse en priorité aux hommes car ils sont ceux qui sont responsables de la réforme, qui décident de la continuité de l’acte qui les unit avec leurs épouses ou d’y mettre fin[…], c’est pourquoi les conseils dans la plupart des versets sont adressés aux hommes. Le Prophète dit dans cette recommandation : « craignez Allah ( dans votre relation) avec les femmes », il dit aussi dans son sermon du jour de ‘Arafat : « Je vous conseille d’etre bienveillants avec les femmes, elles sont attachées à vous. ». Ces recommandations sont plus particuièrement adressées à l’homme car ce dernier a une responsabilité supérieure à celle de la femme dans l‘instauration et la preservation de l’équilibre familial. Le Prophète- paix et bénédiction d’Allah sur lui- a décrété que le mérite de l’ homme soit lié à sa bonté envers sa femme. Le critère par lequel on mesure la bonté d’une personne est celui de sa bonté envers sa famille. Je m’adresse à vous maintenant, lorsqu’on estime les gens, est-ce que nous avons ce critère à l’esprit ? Pour beaucoup le critère de bonté d’une personne réside dans les choses apparentes comme l’accomplisement de la prière ou autre…
Le prophète-paix et bénédiction d’Allah sur lui- dit: “ le croyant dont la foi est la plus complète est celui dont l’éthique est la plus noble. », puis il dit : « les meilleurs d’entre vous sont ceux qui ont le meilleur comportement avec leurs femmes ». Pour certains, le fait d’avoir un bon comportement avec son épouse, de faire preuve d’une attention particulière envers elle est un sujet de moquerie, un prétexte de dérision, cette conception erronée dissuade même certains hommes de faire preuve de magnanimité avec leurs conjointes. Etre bienveillant ne signifie pas se plier à tous les désirs, faire preuve de nonchalance ou de ne pas préserver tes proches de l’enfer. La bonté conjugale implique que tu agisses de la meilleure manière possible avec tes proches par le bon comportement, la bienveillance, la protection et en répondant à tes obligations envers eux. C’est la bienfaisance à laquelle fit allusion le Prophète lorsqu’il dit : « Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs envers leurs femmes. ». Le Prophète a confirmé ce critère pour encourager les hommes à faire tout ce qui était dans leur possible pour être courtois et affectionnés envers leurs épouses. Le Messager d’Allah était si affectueux et courtois avec ses épouses que tu t’étonnes qu’une telle affection émane d’une personne de ce rang, occupant de telles fonctions, ayant de préoccupations aussi sérieuses. Lorsqu’on demanda à ‘Aicha comment était le Prophète – paix et bénédiction d’Allah sur lui- chez lui ? Elle répondit : « Il était au service de sa famille. », c.à.d. dans les taches ménagères et autres besoins du foyer. Ainsi était le sayid des enfants d’Adam. Malheureusement, la plupart d’entre nous considèrent que se préoccuper de ce type de taches est une tare, un rabaissement.
Parmi les causes de bonne entente entre les deux époux : le fait de s’encourager mutuellement à l’obéissance, à l’adoration. Allah dit : « Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes
œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché » ; « les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. »
Cela signifie qu’ils s’aiment les uns les autres, qu’ils se soutiennent et se secourent mutuellement.
« Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage. »
C’est pourquoi lorsqu’il rappela: “Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté (clémence). ” ; cette dernière étant un fruit de cette alliance, cet amour.
Et dans ce verset, lorsqu’il rappela l’alliance entre les croyants , il dit : « Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde. ».L’amour est source de clémence entre les deux époux, la bonté de la relation entre les deux apparait s’ils craignent Allah, se plient à ses ordres.
Le Pophète a mis au meme niveau l‘homme et la femme dans l’encouragement à la bonté, à la piété. D‘après Abou Hourayra dans un hadith rapporté par les auteurs des sunan, le Prophète dit : « qu’Allah fasse miséricorde à un homme qui se lève la nuit, réveille son épouse pour prier et si elle refuse, il lui vaporise un peu d’eau sur son visage. » puis il poursuit : « qu’Allah fasse miséricorde à une femme qui se lève la nuit, réveille son époux et si elle refuse, il lui vaporise un peu d’eau sur son visage. ». Cette entraide dans la bonté et la piété, cette clémence sont le fruit de l’amour et elles renforcent le lien entre les deux époux. Aujourd’hui certaines femmes réveillent leurs époux pour accomplir la prière obligatoire et ont droit à une panelle de reproches du type : « laisse moi tanquille ! » ; « tu m’as réveillé ! », « tu vas voire ! » etc. Comment peut-on espérer une vie de couple épanouie de la sorte ? ! Tout manquement dans la relation entre le serviteur et Son Seigneur a une répercussion sur celle de ce premier avec sa famille et ses proches… C’est pourquoi les salafs détectaient les fruits de leur péchers dans leurs relations humaines dont conjugales, un d’entre eux disait : « je vois les conséquences de mon pecher dans le trébuchement de ma monture et le mauvais comportement de mon épouse. ». La piété, l’adoration, l’entraide dans les bonnes œuvres,se réunir dans la bienfaisance sont tous des causes d’amélioration, d’abonissement de la relation entre les gens. Mais lorsque les gens se rassemblent sur la transgression, Allah met entre eux haine, animosité et dissenssion… Meme si ces ressentiments peuvent tarder dans cette vie d’ici-bas cela apparaitra clairement dans l’au-delà. Allah disant : « Les amis, ce jour-là, seront ennemis les uns des autres; excepté les pieux. » La piété est donc une cause de perduration de l’amour et de la bonté entre les gens. Plus la relation est basée sur la piété plus c’est une cause de perduration de la relation des époux et de la bonté de celle-ci.
Parmi les facteurs confortant l’affection et l’amour entre les deux époux, le fait que chacun des deux soit attentif à la nature de l’autre. Cela s’applique plus spécialement à l’homme comme dans les nombreuses recommandations prophétiques adressées à ceux-ci telles : « soyez bienveillants envers les femmes ! »… « La femme a été créée d’une cote et la chose la plus tordue dans une cote est sa partie supérieure. » (la femme ayant été créé à partir d’une cote d’Adam). Puis il rappela-paix et bénédiction d’Allah sur lui- dans ce même hadith qu’une cote si tu veux la redresser elle se casse c’est pourquoi il dit : « si tu veux la redresser, tu la casses et si tu la laisses elle restera tordue, je vous recommande la bienveillance envers les femmes. ». Il a commencé par recommander la bienveillance et il a clôturé par cette même recommandation. Il y rappela la nature de la femme et que les différences avec le genre masculin, les changements d’états ou les manques chez elles font partie de sa nature.
Aujourd’hui, quand les hommes rappellent de la femme qu’elle a été créée d’une cote courbe, c’est réducteur et parfois moqueur comme de dire qu’elle a un manque dans sa raison et sa religion. Ces propos sont effectivement attribués au Prophète mais cette compréhension est erronée. Le Prophète n’a pas dit cela pour dévaloriser la femme, il n’appartient pas à un homme aussi noble de dévaloriser qui que ce soit. Il a rappelé cela dans le but de trouver des excuses à certains manquements de la femme ce qui est totalement différent. Donc d’employer cette parole à fin de dévaloriser la femme est une déformation, une altération du sens initialement voulu. Ce hadith vise à montrer l’importance de patienter avec la femme, de prendre en considération ce différent en se rappelant qu’il est inné. L’homme a le devoir de veiller à la vigueur et le bon état de son foyer, il doit donc bien diriger cette union et la préserver de ce qui pourrait lui nuire. C’est pourquoi le prophète-paix et bénédiction d’Allah sur lui-dit : « Prenez garde à transgresser les droits des faibles : les orphelins et les femmes. ». Ceci est essentiel afin d’établir une relation affectueuse entre les deux époux, ils doivent se rappeler qu’ils sont mutuellement liés par un engagement solennel. Allah dit : « qu’elles aient obtenu de vous un engagement solennel. ».Les deux conjoints doivent respecter ce pacte, le préserver en respectant leurs droits mutuels.
Parmi les choses contribuant à établir une relation affectueuse entre les gens de manière générale et plus spécifiquement entre les époux: le fait de construire la relation sur les principes de l’indulgence, de la complaisance et de la compréhension, le fait de passer sur ses droits pour aller au-delà du problème rencontré. Aussi, parmi les causes d’épanouissement : se rappeler les qualités de l’autre comme dans le hadith rapporté par Abou Hourayra : « qu’un croyant ne répugne pas une croyante, s’il méprise en elle une caractéristique, il en agrée d’autres. ». Cette équilibre est indispensable, personne n’est parfait, il y a nécessairement un manquement dans le comportement, donc au cours de sa vie, un couple sera nécessairement amené à faire des erreurs, des écarts. Dans ce cas on dit : «qu’un croyant ne répugne pas une croyante.». La relation doit être instaurée sur ce climat de mansuétude mutuelle et bienfaisance, soit se souvenir de ses obligations et de ses devoirs. C’est pourquoi lorsqu’Allah a rappelé les droits des femmes, Il n’a pas commencé par celui des hommes sur elles mais par leurs obligations à eux envers ces dernières :
« elles ont des droits équivalents à leurs obligations.»
C’est un rappel pour les hommes, l’époux a une responsabilité primaire dans la bonne conduite du couple. Il a commencé par le droit de l’autre partie « elles ont » avant de rappeler les obligations de celle-ci envers lui. Les pieux prédécesseurs l’avaient bien saisi, Ibn ‘Abass disait : « je me fais beau pour mon épouse comme elle se fait belle pour moi, je n’exige pas tous les droits que j’ai sur elle ou sinon elle exigera tous les droits qu’elle a sur moi. ».
C’est sur ce modèle de compassion et d’indulgence que doit s’instaurer les relations humaines, le fait de se précipiter à répondre à nos devoirs avant de réclamer nos droits. Si on se penche sur ce droit rappeler par Ibn ‘Abass, celui de l’enjolivement pour l’autre. Peux de maris s’intéressent à cela parmi les hommes, ils se font beaux pour des réunions, des occasions particulières etc.… Tout cela est normal, cependant l’épouse a aussi le droit qu’on entretienne son apparence pour elle. Plus spécifiquement avec ce que la femme voit comme images enjolivées à la télévision ou autre… des images qui peuvent être une fitnah pour celle-ci. Elle voit autour d’elle un monde qui soigne son esthétique et son apparence alors qu’elle observe de la nonchalance et du laissé aller chez son propre mari (…). Il est indispensable que les hommes que les femmes ont des droits qui doivent être observés comme ils exigent qu’on observe les leurs.
محاضرة المودة في الحياة الزوجية
DétailsLe premier sermon
La louange est à Allah, nous le louons et cherchons refuge auprès de Lui. Celui qu’Allah guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Allah égare nul ne peut le guider.
Je témoigne qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée autre qu’Allah sans associé et que Mohammed est Son serviteur et messager. ..
O vous mes frères croyants !
Parmi les « lois » incontournables d’Allah qui s’appliquent à Ses messagers ainsi qu’à leurs suiveurs : le fait qu’Il leur a donné des ennemis qui sont à l’affut, qui leur dressent des pièges, les détournent de Son sentier. Allah dit : «Ainsi, à chaque prophète avons-Nous assigné un ennemi: des diables d’entre les hommes et les djinns, qui s’inspirent trompeusement les uns aux autres des paroles enjolivées »
Allah a ordonné aux messagers et à ceux qui les ont suivis de combattre leurs ennemis. A ce sujet, Ibn Al Qayim dit : « Il n’y a rien de plus apprécié par Allah que le fait que son serviteur rapproché prenne le chaytan comme ennemi et suscite son courroux (NdT : du chaytan) ». Le pire des ennemis d’Allah et de son Messager devant être combattu c’est Iblis que la malédiction d’Allah, des anges et de l’ensemble des gens soit sur lui. C’est l’ennemi le plus disposé à comploter, ruser et faire preuve d’hostilité. Tous les autres ennemis d’Allah et de ses messagers sont à ses ordres et suivent ses commandements, ils sont son parti, ses disciples : « Le Diable les a dominés et leur a fait oublier le rappel d’Allah. Ceux-là sont le parti du Diable et c’est le parti du Diable qui sont assurément les perdants »
O vous les serviteurs d’Allah, celui qui contemple le livre clair et la tradition prophétique remarquera combien le coran et la sounna ont mentionné avec insistance l’hostilité d’iblis, ses ruses et l’obligation de lui faire front. Allah l’a mentionnée dans de nombreux passages, il lui a même consacrée une sourate entière… L’avertissement d’Allah contre cet ennemi déclaré est récurent dans Son livre et cela est du à ses agressions et attaques persistantes. Iblis, qu’Allah le maudisse, est la source de tous les troubles, l’origine de tous les maux et peines. Il a fait un pacte avec lui-même d’égarer les enfants d’Adam, d’ouvrir toutes les portes et d’emprunter tous les chemins possibles à cet effet. Allah dit : « Puisque Tu m’as mis en erreur, dit [Satan], je m’assoirai pour eux sur Ton droit chemin puis je les assaillirai de devant, de derrière, de leur droite et de leur gauche. Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants.», « Par Ta puissance! dit [Satan]. Je les séduirai assurément tous sauf Tes serviteurs élus parmi eux».
O vous serviteur d’Allah !
Sachez que pas un chemin parmi les chemins de bonté et d’obéissance sans que le chaytan soit aux aguets, vous détourne et vous égare de celui-ci. De même, pas un sentier parmi les sentiers du mal et de la transgression sans que votre ennemi soit aux aguets et vous y invite en vous l’enjolivant alors prenez-garde à lui obéir, à l’écouter… sinon c’est le malheur dans les deux demeures, Allah dit de lui : « Le Diable est pour vous un ennemi. Prenez-le donc pour ennemi. Il ne fait qu’appeler ses partisans pour qu’ils soient des gens de la Fournaise. »
O vous les croyants !
Allah nous montre clairement l’hostilité du Chaytan, comme ils nous a montré les chemins qu’il empruntait, Il nous a dévoilé ses ruses et nous a averti de tout cela.
O vous les croyants !
Allah, par Sa miséricorde et son mérite nous a montré les armes par lesquelles on repousse cet ennemi, celles-ci sont nombreuses dans le livre d’Allah et la tradition du Prophète. Celui qui s’en empare s’est certes engagé sur le chemin de la réussite, quant à celui qui s’en détourne ou se montre négligent alors il est comme dit le poète :
Tu espères le sauvetage mais tu n’en empruntes pas le chemin
Certes le navire n’avance pas sur la terre ferme.
Il n’y a de préservation pour le serviteur que par le bais de ces armes légiférées exposées dans le Coran et la sounna. Soyez donc dévoués dans la prise de connaissance de celles-ci ainsi que dans leur mise en pratique.
Parmi les plus efficaces de ces armes : la fermeté du dogme et avoir à l’esprit que l’inimitié de cet ennemi est fatale, on ne peut espérer qu’elle s’efface. Cette inimité a été déclarée depuis les premiers instants de l’existence d’Adam et a été promis à l’ensemble de sa descendance. Il s’agit donc d’un combat ancestral dont les partisans ne délaisseront pas les armes jusqu’à la fin de ce monde.
O vous les croyants !
Du fait de l’importance de cette arme, soit le fait de prendre iblis comme ennemi déclaré, Allah l’a ordonné à plusieurs reprises dans Son livre comme dans Sa parole : « Certes le diable est un ennemi pour vous prenez-le donc comme un ennemi ».
O vous les croyants !
Le fait qu’Allah nous ait ordonné de prendre le diable comme ennemi ne consiste pas à le maudire par la langue, le détester par le cœur tout en lui obéissant, en suivant ses pas, en se laissant convaincre par ses vaines promesses et ses mensonges.
Mais ce qui est voulu, c’est le fait de le détester par le cœur, le maudire et aller à l’encontre de ses ordres, s’écarter de ses ruses et tromperies, cela fait partie des plus nobles œuvres de rapprochement et des meilleures obéissances , Ibn Al Qayyim dit : « l’ordre de le prendre comme ennemi est un avertissement pour s’efforcer de le combattre comme un ennemi infatigable qui ne se lasse pas et ne néglige à aucun moment l’agression du serviteur , Toute personne qui obéit au diable dans la désobéissance à Allah l’a certes pris comme allié, Allah dit dans la sourate Mariam lors du récit du prêche d’Ibrahim de son père : « Ô mon père, n’adore pas le Diable, car le Diable désobéit au Tout Miséricordieux. 45. Ô mon père, je crains qu’un châtiment venant du Tout Miséricordieux ne te touche et que tu ne deviennes un allié du Diable».
Ibn Al Qayim dit : « Toute personne qui « s’engage » dans la désobéissance à Allah fait partie d’armée d’Iblis »
Prenez garde, O vous les croyants aux invitations mensongères, combien sont ceux qui prétendent haïr le diable alors qu’ils sont ces serviteurs les plus servants et ses alliés les plus proches »
Serviteurs d’Allah… Parmi les plus grandes armes qui protègent le serviteur des tentatives du diable, de son mal et de son animosité : la sincérité envers Allah. Les sincères sont sous la protection d’Allah, Allah s’adressa à Iblis lorsqu’il prit l’engagement d’égarer les enfants d’Adam : «Quant à Mes serviteurs, tu n’as aucun pouvoir sur eux». Et ton Seigneur suffit pour les protéger! » « et «Il n’a aucun pouvoir sur ceux qui croient et qui placent leur confiance en leur Seigneur. »
Celui qui se pare de ses caractéristiques que sont la foi en Allah, placer son entière confiance en Lui, la sincérité alors il a certes celé toutes les portes devant son ennemi .
Cette sincérité qui préserve le serviteur des pièges du chaytan consiste à vouer toutes ses adorations à Allah Seul sans associé, à n’adorer, n’aimer, ne magnifier que Lui et ne sacrifier que pour Lui…à n’invoquer aucun autre en dehors de Lui, ne revenir qu’à son jugement…celui qui accomplit une de ces choses, il est tombé dans une des branches de la mécréance ou du polythéisme et il a pris le diable comme associé en dehors d’Allah…
O vous les croyants !
Parmi les moyens pour repousser les pièges de votre ennemi et parer ses tentatives d’égarement, le fait de chercher refuge auprès d’Allah Le Sublime contre le diable lapidé, Allah dit : « Et si jamais le Diable t’incite (à agir autrement), alors cherche refuge auprès d’Allah; c’est Lui, vraiment l’Audient, l’Omniscient.»
Cette demande de refuge qui se répand sur nos langues c’est la demande de refuge auprès d’Allah soit le fait de lui demander la protection, la préservation de tout mal. Ibn Kathir dit : « la signification de ta parole : Je cherche refuge auprès d’Allah contre le diable lapidé signifie je m’abrite auprès d’Allah contre le diable afin qu’il ne me nuise pas dans ma religion et ma vie d’ici-bas, qu’il m’empêche d’accomplir ce qui m’a été ordonné ou encore m’encourage à faire les interdits, Allah Seul prémunit l’individu du diable ». C’est pourquoi Allah a descendu dans Son livre deux sourates spécifiques pour demander la protection contre le chaytan, ses ruses, son mal et son hostilité. Celles-ci sont le chapitre de l’aube naissance et celle des hommes. Ibn Al Qayyim dit : « les gens ont besoin de ces deux sourates ». C’est pourquoi les invocations répertoriées du Prophète comportent souvent la demande de refuge auprès d’Allah contre le diable et son mal. Appliquez vous -qu’Allah vous bénisse- à chercher refuge auprès d’Allah contre cet ennemi déclaré, il n’y a de changement et de force que par la Allah.
Nos cherchons refuge auprès d’Allah contre le diable lapidé et ses insufflations …
Le deuxième sermon :
Parmi les moyens pour chasser les ruses du diable et saboter son travail : multiplier le rappel d’Allah, ce dernier est un remède à tout mal.
Le rappel d’Allah est une des plus grandes causes pour repousser les assauts des démons, le diable s’éclipse lors du rappel d‘Allah, il se fait tout petit et faiblit, il fuit et reconnait sa défaite.
Le rappel d‘Allah est la plus lourde des choses sur son ennemi, c’est la forteresse par laquelle le serviteur préserve sa personne du diable. Il est rapporté ans les deux recueils authentiques de Boukhary et Mouslim, d’après Abou Hourayra, le prophète dit : « celui qui dit : la illaha il Allah, wahdahou la charika lahou ; lahou l moulk wa lahou l hamd wa houa ‘ala kouli chayin qdir, dans la journée 100 fois alors il aura la récompense de l’expiation de 10 esclaves, il lui sera écrit 100 bonnes actions et effacé 100 mauvaises, cela sera une cause de préservation contre le chaytan au cours e la journée jusqu’au soir, et personne ne viendra avec mieux qe cela sauf celui qui a fait plus encore… »
Si la part de rappel que tu consacres au cours de la journée est minime alors Iblis prendra dessus sur toi par les waswass, et se précipitera sur toi avec sa cavalerie et ses jambes, il t’enjolivera les pêchers, te découragera des bonnes œuvres et actes d’obéissance. C’est pourquoi les rappel d’Allah est une des plus grandes causes de sauvetage, O serviteurs d’Allah multipliez le rappel d’Allah comme il vous l’a été ordonné : «Ô vous qui croyez! Evoquez Allah d’une façon abondant. »
Multipliez donc le rappel d’Allah et plus particulièrement la lecture du Coran, c’est une des plus pénibles choses pour le diable. Le prophète-paix et bénédiction d’Allah sur lui-dit : « Ne faites pas de vos demeures des tombes ; certes le diable fuit de la maison dans laquelle on récite la sourate La Vache » (Mouslim)
Aussi, dans le récit d’Abou Hourayra –qu’Allah l’agrée- avec le chaytan, horayra)…
O vous les croyants !
Parmi les causes de préservation du chaytan et de ses ruses, la connaissance de ses pas et des portes par lesquelles il rentre. Allah a interdit aux croyants de suivre les pas du diable comme dans Sa parole : « Et, ne suivez-pas les pas du diable, il est pour vous un ennemi déclaré ». Le serviteur ne peut s’éloigner des pas du diable qu’en les connaissant, les connaitre est donc une obligation pour chaque musulman. La règle formule que ce par quoi on ne peut aboutir à l’obligation que par lui devient obligatoire.
Toute turpitude ou chose détestable provient du suivi de ses pas ou de ses actions.
O vous les croyants !
Dans ce qui a précédé, certains moyens qu’Allah a rappelé pour faire face à cet ennemi rebelle, appliquez- vous à ceux-ci.
Qu’Allah nous assiste… (Invocation de clôture)
Détailsالخوف من الله تعالى
Premier sermon :
La louange est à Allah, c’est Lui que nous glorifions et c’est à Lui que nous demandons assistance. Celui qu’Allah guide, nul ne peut l’égarer et Celui qu’Il égare nul ne peut le guider. Je témoigne qu’il n’y a de divinité en droit d’être adoré qu’Allah Seul sans associé et que Mohamed est Son serviteur et messager.
O vous qui croyez en Allah et son Messager, craignez Allah et prenez garde à Son dur châtiment et Sa colère. Allah est dur en châtiment et punition, il n’y a de vraie divinité que Lui et c’est vers Lui que nous retournerons. Comme Il dit-exalté soit-il : « Avertis Mes serviteurs que je suis Le Pardonneur, Le Tout miséricordieux et que Mon châtiment est le châtiment douloureux».
Allah vous a averti de Lui-même dans Son livre, lorsqu’Il dit : « Allah vous met en garde à l’égard de Lui-même. Et c’est à Allah le retour. »
Al Imam A-Tabary-qu’Allah lui fasse miséricorde- dit dans son exégèse de ce verset : « Allah vous met en garde contre Lui-même si vous accomplissez un pécher ou que vous vous alliez avec Ses ennemis. C’est vers Lui que vous retournerez après la mort ; si vous allez à l’encontre de Ses commandements vous serez exposés au châtiment d’Allah. Craignez Allah et prenez garde, Il est certes Sévère en punition. »
O vous les croyants !
La crainte d’Allah fait partie intègre de la foi en Lui, c’est pourquoi Il l’ordonna à ses serviteurs. Il dit-glorifié soit-Il- « Et ne craignez que Moi » ou encore : « N’ayez pas peur d’eux mais plutôt de Moi »
Plus encore, la crainte d’Allah est une condition du bien-fondé de la foi : « N’ayez pas peur d’eux mais plutôt de Moi si vous êtes croyants »
O vous les croyants, Allah vous a averti de son dur châtiment :
« Ceux qui complotaient des méfaits sont-ils à l’abri de ce qu’Allah les engloutisse en terre ou que leur vienne le châtiment d’où ils ne s’attendaient point? « Ou bien qu’Il les saisisse en pleine activité sans qu’ils puissent échapper (au châtiment d’Allah)/. Ou bien qu’Il les saisisse en plein effroi? Mais vraiment, votre Seigneur est Compatissant et Miséricordieux. »
O vous les croyants !
La crainte d’Allah est une des plus magnifiques adorations, un des plus grands actes de rapprochement […] par la crainte, O serviteur d’Allah, le serviteur s’abstient des interdits et s’adonne à l’obéissance. Elle est, par Allah, la source de tous mérites, la motivation de tout acte de rapprochement.
Par la crainte d’Allah, le cœur se réveille de son insouciance, il tire profit des avertissements et il est réactif aux versets du Coran : « si ce n’est qu’un Rappel pour celui qui redoute (Allah),», « Allah a fait descendre le plus beau des récits, un Livre dont [certains versets] se ressemblent et se répètent. Les peaux de ceux qui redoutent leur Seigneur frissonnent (à l’entendre); puis leurs peaux et leurs cœurs s’apaisent au rappel d’Allah. Voilà le [Livre] guide d’Allah par lequel Il guide qui Il veut. Mais quiconque Allah égare n’a point de guide. »
O vous les serviteurs d’Allah ! La crainte d’Allah est une des plus particulières caractéristiques des serviteurs pieux ainsi que des alliés rapprochés d’Allah, Il dit : « Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand on mentionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur.»