L’intérêt usuraire en cas de nécessité. الربا عند الضرورة
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L’intérêt usuraire en cas de nécessité. الربا عند الضرورة
Réponse
La louange est à Allah, que la prière, la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Ceci étant dit,
L’usure (ribâ) sous toutes ses formes (dans les ventes ou les prêts), fait partie des pires grands péchés. Il existe de nombreux textes tirés du Coran et de la Sunnah qui indiquent son caractère illicite. Il est obligatoire pour les musulmans de s’éloigner de tout ceci conformément à la parole d’Allah :
{Ô les croyants ! Ne pratiquez pas l’usure en multipliant démesurément votre capital. Et craignez Allah afin que vous réussissiez !} Sourate Âl cImrân, verset 130.
Ainsi que d’autres preuves. Il semble que l’usure n’est pas différente des autres péchés [sur ce point]. Un groupe de savants Malékites, Chaféites et Hanbalites ont traité des sujets dans lesquels on retrouve l’avis que la nécessité lève l’interdiction de l’usure ou que cela est permis dans la contrainte.
Cependant il faut bien noter qu’il est impératif que la nécessité existe réellement pour lever l’interdit. La nécessité c’est lorsqu’il n’y a pas la possibilité de faire autrement et elle ne lève l’interdit qu’à deux conditions :
La première : L’interdit est commis exclusivement pour repousser le mal.
La seconde : Être sûr que le fait de commettre l’interdit ne soit motivé que par la nécessité.
Enfin, en cas de doute sur le fait que ces conditions soient réunies concernant l’affaire en question, la base est de laisser les choses telles qu’elles sont, c’est-à-dire que cela n’est pas permis.
Ô Allah, inspire-nous la guidée et préserve-nous du mal de nos âmes.
Votre frère
Dr Khâlid Al-Muslih
06/10/1426 H