خطبة: الخلاف شر
Premier sermon :
La louange est à Allah, nous le glorifions, nous cherchons refuge auprès de Lui et Lui demandons pardon. Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre les maux de nos propres âmes ainsi que nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide nul ne peut l‘égarer et celui qu’Allah égare ne peut être guidé. Je témoigne qu’il n’y a de divinité en droit d’être adorée qu’Allah, Seul sans associé et que Mohamed est le serviteur d’Allah et Son Messager- paix et bénédiction d’Allah sur lui-.
O vous les croyants craignez Allah avec véracité et préparez-vous à vous présenter devant Lui ! Chacun devra se présenter devant Allah sans intermédiaire. Il nous questionnera au sujet des plus grandes affaires comme des plus secrètes alors seule la piété sincère et le repentir nous seront utiles ce jour.
O vous les croyants, les serviteurs d’Allah ! Cette vie d’ici-bas est originellement caractérisée par la différence et la pluralité. Allah a créé les couples d’un mâle et d’une femelle, il a décrété la concomitance entre le jour et la nuit, Il est celui qui fait succéder celui-ci à cette dernière. Il est Celui qui a créé les contraires, ceci est bon et cela est mauvais etc.…
Le bon d’une chose apparait par son opposé
Les choses se distinguent certes pas leurs contraires
La dissemblance est quelque chose d’indéniable, il n’est pas possible de l’évincer, c’est une règle universelle régissant la vie des enfants d’Adam et même l’univers. La différence est belle et bien présente mais elle prend plusieurs formes, elle peut être louable comme condamnable et peut alors s’avérer être un grand mal et une grande source de troubles. Les gens doivent donc apprendre à distinguer la divergence détestable de celle qui est acceptable. Cette dernière n’est possible que par une approche précisée et on ne peut distinguer le bien du mauvais qu’en connaissant ce dernier.
J’ai connu le mal pas ce pour qu’il est mais pour m’en préserver.
Celui qui ne connait pas l’avant Islam ne peut distinguer ce qu’elle est…
O vous les croyants ! Allah dit : « Certes, cette communauté qui est la vôtre est une communauté unique, et Je suis votre Seigneur. Adorez-Moi donc..» ; cette unicité n’est pas spécifique à une époque, un endroit ou encore une communauté en particulier, mais cette communauté qu’Allah a décrit comme « unique», c’est la communauté de l’Islam depuis Adam jusqu’au dernier adorateur unificateur de cette communauté…cette communauté unique s’accorde sur un but commun immense, un but qui est l’objet de la création de cet univers : « Je n’ai créé les génies et les humains que pour qu’ils m’adorent ».
Cette union (sur le tawhid) ne peut être négociée, elle ne peut faire objet de concession. La divergence, dans ce cas, est la plus grande divergence qu’Allah ai blâmé dans Son livre ainsi que dans la tradition de Son Prophète ( celle du polythéiste). La divergence si elle affecte ce qui relève de l’unification d’Allah ( Tawhid),si les droits d’Allah sont transgressés et qu’elle conduit à l’apostasie alors elle est indéniablement condamnable, Allah dit : « Si Ton Seigneur l’avait souhaité , il aurait créé une communauté unique », mais Allah a, par Sa sagesse, décrété la divergence et la différence «et ils n’ont cessé de diverger », cette divergence n’est pas celle qui concerne le licite ou l’illicite dans les branches mais c’est la divergence qu’Allah a rappelé dans Sa parole : « un groupe au paradis et un groupe en enfer » soit la différence entre les croyants et les mécréants : dans ce cas, c’est une divergence avec le fondement dogmatique de l’unicité d’Allah…cette divergence est intolérable c’est pourquoi Allah dit : « Et, ils n’ont cessé d’être en désaccord sauf ce à qui Allah fit miséricorde ».
C’est une divergence qui conduit au feu de l’enfer et dont on échappe par la miséricorde d’Allah.
Quant aux divergences éventuelles autour du jugement du caractère licite ou illicite d’une chose cela n’est pas qualifiable de mauvais dans l’absolu, d’ailleurs la plupart du temps elle n’est pas mauvaise même si cela peut être parfois le cas comme nous allons le démontrer…En effet, la divergence peut-être nuisible si elle conduit à la division, à la formation de parties et groupuscules qui s’opposent les uns aux autres : « Et, ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et ont divergé près que les preuves leur soient parvenues »
Cette divergence est blâmable car elle conduit à démanteler l’unification de la communauté cette dernière n’a pas de prix et ne peut faire l’objet d’aucune concession.
La communauté s’unit donc sur ce noble objectif qu’est la concrétisation du culte d’Allah uniquement sans associé.
Si les opinions et les tentatives d’interprétations divergent dans le cadre =celui du jugement du licite ou illicite d’une chose alors il n’y a pas de contrainte. Cependant, si ces différences conduisent à la discorde et la subdivision de la communauté, à l’élévation de revendications dignes de la période préislamique sous quelles qu’appellations alors c’est un mal dont on doit ce prémunir comme dit Ibn Mas’oud : « La divergence est un mal, la divergence est un mal, la divergence est un mal ! »
En effet la divergence est un mal si elle conduit à l’injustice, l’animosité et même si c’est dans les plus infimes des sujets, qu’ils soient d’ordre religieux ou non.
La divergence est un mal si elle est fâcheusement employée à fin de se défaire les gens des charges religieuses, de jouer avec la religion et d’abolir ses fondements et principes.
Cette divergence devient mauvaise si elle est employée comme outil d’occidentalisation et afin d’effacer notre identité communautaire ou de prétendre la divergence là ou elle n’est pas.
Je vais illustrer cela par un exemple afin de bien saisir cette forme de divergence. Il y en a qui font usage de la divergence pour semer la corruption par des interprétations qui n’ont pas pour but d’élever la parole d’Allah, de secourir la religion ou encore d’éclaircir la législation mais plutôt d’anéantir les fondements intouchables, de défaire les gens des nobles principes et de revenir en arrière qu’elle que soit l’intention qui motive ces agissements. Combien d’œuvres naissent d’une bonne intention mais cette dernière n’est pas suffisante pour juger du bien-fondé d’une action. Par exemple, ce qu’on entend de parts et d’autres concernant le voile et le fat de se découvrir le visage. Ils discutent sur la divergence scientifique autour du fait de cacher le visage : est ce que c’est permis ou non ? Ils rappellent les argumentations, les avis etc.… Mais que ce cache t’il derrière cela ? La divergence scientifique est concrète et ancienne, il n’est pas donc question de la renier mais ce qui est cherché par ces agitateurs ce n’est pas le fait de dévoiler le visage mais c’est la perversion de la femme, sa dépravation.
O Allah guide-nous et préserve nous des maux de nos propres âmes…je dis ainsi, je demande pardon à Allah Il est certes Le Grand Pardonneur.
Deuxième sermon :
Les louanges sont à Allah, Seigneur des Mondes, c’est à Lui que reviennent les louanges au début comme à la fin, c’est à Lui qu’appartient le jugement et c’est à Lui qu’il revient. Je témoigne qu’il n’y a de divinité en droit d’être adorée autre que Lui et que Mohamed est Son serviteur et Son Messager.
Craignez Allah O vous les musulmans ! Craignez Allah et suivez Son commandement et Sa législation ! Sacralisez ce qu’Il a rendu sacré ! La glorification d’Allah dans les cœurs est, certes, une des plus grandes œuvres d’adoration « Qu’avez-vous à ne pas vénérer Allah comme il se doit». Et, parmi les différents types de Sa glorification, glorifier Sa législation, Ses droits. Nous ne pouvons dénombrez Ses mérites, nous cherchons refuge auprès de Son agrément contre Sa colère, auprès de Sa préservation contre son châtiment, auprès de Lui de Lui-même…
O vous les croyants ! La divergence est un mal si elle conduit à la dissolution de règles légiférées, si elle est volontairement sortie de son contexte pour répandre le mal et la corruption. On pourrait citer nombre d’exemples illustrant cela. Le fait d’être attentif, d’avertir de se conseiller mutuellement et de s’entraider dans la piété et la bienfaisance sont les plus grands moyens pour conter le mal et la corruption. Parmi les affaires faisant objet de discussions animées entre exagération et laxisme : celle de la mixité entre les hommes, les femmes au travail ou autre. Ceci est un sujet d’envergure sur lequel seul celui à qui Allah a donné une science de Son livre, de la sounna de Son Messager et des conséquences, perspectives des événements, peut se prononcer. C’est une erreur que de s’aventurer à tenir un propos dont il n’envisage pas la conséquence et le mal qui peut s’en engendrer dans la vie sociale.
Le fait de rappeler les textes évoquant la mixité du temps du Prophète à la mosquée ou autre pour faire office de preuve pour justifier cette mixité effrénée et exempte de toute règle ou paramètre. Cela peut faire office de cette divergence qu’a condamné Ibn Mas’oud lorsqu’il dit : « la divergence est un mal ».
Que la femme ait utilité à travailler de nos jours en considérant les besoins et opportunités de travail n’est pas le sujet de controverse, polémiquer autour de cela n’est pas fructifiant car dans beaucoup de cas la femme sortira qu’on le veuille ou non. Donc la discussion doit être orientée vers un sujet plus important et pertinent dans ce cas précis soit : comment dot-être paramétrée et conditionnée cette sortie afin de prémunir du mal et de la corruption que cela engendre à l’échelle communautaire. Cela n’est pas de l’exagération, c’est la parole de celui qui ne parle pas selon la passion comme dans le hadith authentique d’Oussama : « Je n’ai pas laissé de tentation plus grande pour les hommes que celle des femmes », cela prouve le caractère grave de ce sujet. Ce qui est étonnant c’est que certains négligent cela et permettent de sortir à la femme sans condition, la femme sort mais à condition qu’elle soit pudique, qu’elle ne soit pas une cause de tentation et de troubles, de turpitudes comme la fornication qui est un des plus grands pêchers qui corrompent les sociétés : « Et n’approchez point la fornication. En vérité, c’est une turpitude et quel mauvais chemin! »
O vous les croyants ! La divergence est un mal s’il conduit à la division de la communauté, à la scission du groupe, l’union est une bénédiction comme cela est rapporté dans le mousnad de l’Imam Ahmed avec une chaine de transmission discutable mais dont le sens est authentique : « le groupe est une miséricorde et la division est un châtiment », on doit donc s’efforcer de vérifier ce principe (l’union du groupe)…
Les musulmans doivent s’unir et s’unifier, ils doivent se cramponner à l’anse d’Allah et parmi l’union qui est louable : l’union sous le gouverneur, la préservation de ses droits, invoquer Allah pour qu’Il leur donne la réussite les préserve etc…
Ecoute cet exemple par lequel nous clôturerons ce prêche : Ibn Mas’oud pria derrière ‘Othman lors du hajj sous le khalifat de ‘Othman. Ce dernier, le jour de ‘Arafat, raccourcissait les prières du dhohr et du ‘asr comme le faisaient Abou Bakr et ‘Omar. Seulement, une année, il vit bon de prier quatre unités de prières, Ibn Mas’oud pria derrière lui puis s’exclama : « cela est contraire à la tradition du Prophète », on lui dit alors : « tu dis que c’est contraire à la souna et pourtant tu pries derrière lui !? », il rétorqua : « la divergence est un mal (trois fois) »
Ceci est une compréhension précise de l’importance de l’union de la communauté, et de la préserver de la discorde pour des différences d’opinions dans des affaires jurisprudentielles, des opinions ou avis…
O Allah préserve nous, et octroie nous l’unicité.
Préserve-nous du mal de nos âmes… (Invocations de clôture du sermon)