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Fatwas / ِLes ventes et les transactions / Le jugement concernant le fait de vendre une chose qui va être utilisée dans l’illici

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Question

Le jugement concernant le fait de vendre une chose qui va être utilisée dans l’illicite. حكم بيع ما يقصد به المحرم

Réponse

La louange est à Allah, que la prière, la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.

Ceci étant dit,

En gros, les gens de science on divergé au sujet du jugement concernant la vente de choses qui seront utilisées dans l’illicite. Comme le fait de vendre du raisin ou son jus à celui qui en fera du vin, ou du bois à celui qui en fera un instrument de musique, ou une croix ou des statues. Il existe donc deux avis dans le cas où l’on sait que l’utilisation se fera dans l’illicite ou que cela est fort probable :

- Le premier avis : C’est illicite, ce n’est pas permis, c’est l’avis de la majorité des savants parmi les Malékites, les Chaféites (selon le plus authentique des deux avis), les Hanbalites, les Littéralistes (Dhâhiriyyah) et autres. Ils ont argumenté leur avis par la parole d’Allah :

{…et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression.} Sourate Al-Mâ’idah, verset 2.

Ainsi que d’autres preuves qui vont dans ce sens.

- Le second avis : Ceci est permis, c’est ce que rapporte Ibn Al-Mundhir d’après Al-Hasan, cAtâ’ et Ath-Thawrî. Ce dernier a dit :

« Vends ce qui est licite à qui tu veux. C’est aussi l’avis d’Abû Hanîfah, en ce qui concerne ce qui n’est pas concrètement de l’aide dans la désobéissance, ce n’est pas la nature-même de l’objet vendu qui établira le péché, comme c’est le cas lorsque l’on vend la matière avec laquelle la chose illicite sera fabriquée. Quant à ce qui est utilisé directement dans l’illicite comme la vente d’armes en temps de troubles, selon lui c’est détestable. Ses deux confrères étaient d’un autre avis, celui que cela est détestable dans tous les cas. Et c’est un avis des Chaféites. »

Ceux qui ont opté pour cet avis ont pris comme argument le fait que la base dans les transactions et les ventes c’est la licéité (caractère licite), comme Allah le dit :

{Alors qu’Allah a rendu licite le commerce} Sourate Al-Baqarah, verset 275.

Ils ont dit que ce qui relevait du péché provenait de l’action de l’acheteur,

{Personne ne portera le fardeau (responsabilité) d’autrui.} Sourate Al-‘Ancâm, verset 164.

Donc cela n’a aucune conséquence selon eux, sur la validité de la vente et sur sa permission.

De ces deux avis, l’avis prédominant est celui de la majorité, qui est d’interdire la vente de choses dont on sait que l’utilisation se fera dans l’illicite ou que cela est fort probable.

On peut répondre à l’argument qui consiste à dire que la base du commerce c’est la permission, en disant que le fait que le contrat de vente conduit à une chose illicite ou à l’aide dans l’illicite, suspend cette base. Car cette base fonctionne dans le cas d’absence de ce qui peut l’en empêcher.

Ce qui mérite toute notre attention dans ce sujet, c’est que l’intensité de l’interdit est différente, ce qui mène à l’interdit proche est plus fortement interdit. De même il est bon de savoir qu’il n’y a pas de différence concernant l’interdiction de l’entraide dans l’illicite, entre la vente, la location ou autre. Et que l’acheteur -ou celui qui loue, ou toute autre cas de personne qui aide en échange d’une compensation ou gratuitement- croit que cela est permis, n’est pas pris en considération, n’entre en compte que ce que croit le vendeur.

De même, il n’y a pas de différence dans l’interdiction entre le fait que l’acheteur soit musulman ou mécréant, que l’on considère que les mécréants sont visés par les branches (furûc) de la législation ou pas. Car le jugement est lié au vendeur, lui est concerné par les règles de la législation islamique. Ainsi, on voit qu’il n’y a pas de différence entre le fait que la transaction soit réalisée en terre d’Islam ou de mécréance.

De tout cela on en déduit que la vente de pierres qui seront utilisées pour réaliser des choses illicites comme des statues, n’est pas permise ; que ce soit des statues qui seront adorées en dehors d’Allah ou pas. Et sache que les subsistances sont dans la main d’Allah, et que celui qui délaisse une chose pour Allah, Il la lui remplacera par mieux. Ceci ne signifie pas pour autant qu’il faut laisser ces pierres aux mécréants si l’on peut les prendre et les utiliser dans un commerce licite.

Et Allah est plus Savant.

Votre frère

Khâlid Al-Muslih

12/04/1425 H


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